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Articles

Affichage des articles du septembre, 2025

Le « génération Z » secoue le Maroc : des protestations sociales qui menacent de se transformer en boule de neige

Les 27 et 28 septembre, plusieurs grandes villes marocaines – de Rabat à Casablanca, en passant par Tanger et Meknès – ont été le théâtre de manifestations inédites. À l’origine : des appels lancés sur l’application Discord par un collectif numérique récemment formé et baptisé « Génération Z… Voix de la jeunesse marocaine ». En quelques jours, ces appels ont mobilisé des milliers de jeunes réclamant l’amélioration de l’école publique, la refonte du système de santé et l’ouverture de véritables perspectives d’emploi , alors que le chômage des jeunes atteint des niveaux record. Répression policière et vagues d’arrestations La réponse des autorités a été rapide et musclée. Des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux montrent un déploiement massif des forces de l’ordre dans les rues et sur les places publiques, ainsi que des arrestations ciblant des dizaines de manifestants, dont des militants politiques et des journalistes. Parmi les figures interpellées figure Farouk Mahdaoui,...

Hausse des salaires et des allocations dès 2026 : les annonces clés du président Tebboune lors de son entretien avec la presse nationale

Lors de son entretien périodique diffusé vendredi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présenté une série de mesures économiques et sociales qui traduisent la volonté de l’État de soutenir le pouvoir d’achat, renforcer la sécurité alimentaire et accélérer la transition numérique, tout en réaffirmant des positions diplomatiques constantes. Augmentations salariales et sociales à partir de 2026 Le président a annoncé le lancement, dès 2026, de nouvelles hausses des salaires, ainsi qu’une révision à la hausse des allocations de chômage et de l’allocation étudiante, avec la possibilité d’inclure également la pension des retraités « selon les capacités de l’État ». Il a insisté sur le fait qu’il s’agit d’engagements écrits et non de simples promesses, visant à améliorer le niveau de vie des citoyens, en coordination avec le Premier ministre et le gouvernement. Une économie équilibrée, sans austérité Abdelmadjid Tebb...

L’entrée, le séjour et les obligations des étrangers en Algérie : cadre légal et sanctions

L’Algérie, en tant qu’État souverain, régit strictement l’entrée, le séjour et la circulation des étrangers sur son territoire. Ces règles sont principalement établies par la loi n° 08‑11 du 25 juin 2008 relative aux conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie, accompagnée de ses textes d’application et instructions administratives. Elles visent à protéger la sécurité nationale, réguler le marché du travail et garantir l’ordre public. 1. Les obligations des étrangers en Algérie Tout étranger qui souhaite séjourner en Algérie doit respecter un certain nombre d’obligations légales. Ces obligations peuvent être résumées comme suit : a) Respect des lois et règlements Les étrangers sont tenus de se conformer à l’ensemble des lois algériennes, sous peine de sanctions administratives ou pénales. Toute infraction, qu’il s’agisse de criminalité, de trouble à l’ordre public ou de violation des règlements de séjour, expose l’étranger à des mesures coercitives, pouv...

Sahara occidental : le droit international dément la propagande marocaine

Les médias officiels marocains, notamment Hespress, s’efforcent de présenter l’initiative marocaine d’« autonomie » comme le seul règlement possible du conflit au Sahara occidental. Or la réalité n’est ni un « point de vue algérien » ni une question de rapports de force régionaux : il s’agit avant tout d’un dossier de droit international clairement défini par les Nations unies et par la jurisprudence internationale. 1. Un territoire inscrit comme question de décolonisation Depuis 1963, l’ONU a inscrit le Sahara occidental sur la liste des territoires non autonomes, c’est-à-dire des territoires dont le peuple n’a pas encore exercé son droit inaliénable à l’autodétermination. La Cour internationale de Justice (CIJ), en 1975, a conclu qu’aucun lien de souveraineté n’existait entre le Maroc et ce territoire, et que ses habitants doivent pouvoir décider librement de leur avenir. L’Assemblée générale des Nations unies réaffirme chaque année ce principe de libre détermination. 2. Le rôle de l...

Les essais nucléaires français dans le Sahara algérien : un crime continu et un héritage empoisonné

Plus de soixante ans après les faits, le désert algérien demeure le témoin silencieux d’un des crimes coloniaux les plus odieux du XXᵉ siècle. Entre 1960 et 1966, la France coloniale a transformé le sud de l’Algérie en véritable champ d’expérimentation pour ses armes nucléaires, foulant aux pieds le droit international et les principes les plus élémentaires de la dignité humaine. Un crime contre l’humanité qui ne se prescrit pas et dont les conséquences empoisonnées se prolongent jusqu’à nos jours. Le film documentaire produit par la Direction de l’information et de la communication du ministère algérien de la Défense nationale, intitulé « Les essais et explosions nucléaires français dans le Sahara algérien : l’héritage silencieux et empoisonné », rouvre ce dossier accablant. Avec le témoignage d’historiens, de juristes et de scientifiques, il met en lumière l’ampleur de la catastrophe et l’acharnement d’un programme colonial décidé à faire de l’Algérie un laboratoire mortifère. Un la...

L’économie algérienne entre reprise vigoureuse et défis structurels

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié en 2025 son rapport annuel à l’issue des consultations menées avec l’Algérie au titre de l’article IV. Ce document de 99 pages dresse un tableau globalement positif : reprise économique après la pandémie, inflation en net recul, avancées dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Mais il souligne également la nécessité de réformes structurelles pour assurer une croissance durable. Une reprise solide portée par les hydrocarbures et la dépense publique Selon le FMI, l’Algérie a enregistré une croissance robuste grâce : à la hausse des prix des hydrocarbures, à une politique budgétaire expansionniste après la réélection du président Abdelmadjid Tebboune en 2024, destinée à soutenir les ménages et l’investissement. Principaux indicateurs : Croissance hors hydrocarbures : 4,2 % en 2024, tirée par l’investissement public et la consommation privée. Inflation : nette baisse, de 9,3 % en 2023 à 4 % en 2024, grâce...

Algérie-Mali : une crise diplomatique à la croisée du droit international et de la sécurité régionale

La relation historique entre l’Algérie et le Mali, longtemps marquée par la coopération et la médiation régionale, traverse une période de tensions inédites. Entre le dépôt par Bamako d’une plainte contre l’Algérie devant la Cour internationale de Justice (CIJ) et la contestation par Alger d’une intrusion aérienne présumée, le différend met en lumière les enjeux du droit international, de la souveraineté nationale et de la sécurité régionale dans le Sahel. 1. Une plainte contestée et un timing surprenant Le 16 septembre 2025, la CIJ a confirmé avoir reçu une requête du gouvernement malien contre l’Algérie. Cette démarche a été immédiatement qualifiée de « manœuvre politique » par Alger, qui dénonce le contraste entre la prétention de Bamako à respecter le droit international et sa situation intérieure fragile, dominée par une junte militaire. Le moment choisi pour cette plainte est particulièrement révélateur : elle intervient alors que Bamako est encerclé par des éléments du JNIM (Ja...

Figuig : une oasis algérienne jusqu’à l’oued Moulouya avant l’amputation coloniale

Figuig n’est pas une simple oasis aux confins du désert ; elle représente une page vivante de l’histoire nationale algérienne. Avant l’occupation française de 1830, l’Algérie était un État indépendant, doté de frontières reconnues qui s’étendaient jusqu’à l’oued Moulouya, véritable ligne naturelle séparant l’Algérie du Maroc. 1. Une Algérie souveraine aux limites établies Les archives historiques, qu’il s’agisse des registres administratifs locaux ou des récits des voyageurs européens, confirment que l’Algérie n’était pas une province ottomane passive mais une entité politique exerçant une souveraineté réelle. Ses frontières occidentales et méridionales étaient clairement identifiées : du littoral méditerranéen au nord jusqu’aux profondeurs du Sahara, en passant par l’oued Moulouya à l’ouest. Ce vaste espace incluait les oasis de Béchar, Tindouf, Touat, et Figuig, intégralement rattachée au domaine algérien. 2. La stratégie coloniale française de morcellement Après le débarquement de 1...

Pourquoi nous demandons l’expulsion des Marocains en situation illégale en Algérie

Nous avons récemment lancé une pétition réclamant l’expulsion immédiate des ressortissants marocains qui séjournent illégalement sur notre sol . Il ne s’agit pas d’un caprice ni d’un élan xénophobe comme certains osent le prétendre, mais d’un simple appel à appliquer les lois de la République, lesquelles régissent l’entrée et le séjour sur le territoire national. Cette initiative, qui se veut légale et légitime, a suscité une levée de boucliers et des attaques virulentes sur les réseaux sociaux, venant parfois de personnes se prétendant « algériennes ». Face à ces accusations, il est de notre devoir d’expliquer les raisons objectives qui motivent notre démarche. Nous exposerons ici les trois dimensions principales — économique, sécuritaire et sociale — qui rendent intenable la présence massive de clandestins marocains en Algérie. Enfin, nous reviendrons sur les motivations réelles de ceux qui, en s’opposant à cette pétition, défendent en réalité l’anarchie et compromettent l’avenir de ...

Sécurité nationale et droit international : comment l’Algérie peut adapter sa politique migratoire en contexte de tensions régionales

Depuis plusieurs années, les relations entre l’Algérie et le Maroc sont marquées par des différends diplomatiques, des accusations d’ingérence et la rupture officielle des relations en 2021. Dans ce climat tendu, la question du contrôle des ressortissants étrangers, en particulier ceux originaires de pays avec lesquels les relations sont dégradées, se pose avec acuité. L’Algérie, comme tout État souverain, dispose du droit de protéger sa sécurité nationale. La mise en place de mesures spécifiques de contrôle ou de surveillance n’est pas en soi une discrimination interdite, à condition qu’elle respecte le droit international. 1. Le cadre juridique : souveraineté et limites Souveraineté nationale : le droit coutumier et la Charte des Nations Unies reconnaissent à chaque État la compétence exclusive de décider qui peut entrer, résider ou être expulsé de son territoire. Distinction légale vs discrimination : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques interdit la discr...

Madame Bendouda à la tête du ministère de la Culture : une décision contestée par les citoyens algériens

La récente décision de réaffecter Mme Malika Bendouda au poste de ministre de la Culture et des Arts suscite une vague de réactions parmi les citoyens algériens attachés à la préservation du patrimoine national. Dans une lettre adressée au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, un citoyen algérien a exprimé son profond désaccord avec ce choix, soulignant l’urgence d’une gestion culturelle compétente et proactive. Un bilan controversé Mme Bendouda aurait montré, lors de son précédent mandat, des failles importantes dans la protection du patrimoine national. Parmi les points critiques : Le retard dans le dossier de l’inscription de la “blouza” algérienne. La quasi-présentation du dossier du Raï en collaboration avec le Maroc, sauvé de justesse par son successeur. La facilité avec laquelle le “fantasia” d’origine algérienne a été enregistré par le Maroc, sans intervention notable de sa part. Ces exemples sont perçus par de nombreux citoyens comme la preuve d’un manque de le...

Les sous-marins algériens, un atout stratégique que le Maroc aura du mal à rattraper

Alors que la rivalité navale en Méditerranée occidentale s’intensifie, l’Algérie confirme son avance historique dans le domaine des sous-marins, une supériorité que le Maroc, même en cas d’achats rapides, ne pourra combler avant de longues années. Un rapport publié le 15 septembre 2025 par Global Defense News révèle en effet que Rabat a entamé des négociations pour acquérir ses premières unités, mais l’expérience opérationnelle algérienne demeure un obstacle difficile à surmonter. Une maîtrise algérienne de plusieurs décennies L’Algérie a été pionnière au sud de la Méditerranée en se dotant, dès les années 1980, de sous-marins de la classe Kilo. Depuis, sa marine a modernisé sa flotte avec des versions plus récentes, certaines équipées de missiles de croisière Kalibr d’une portée de plus de 2 400 kilomètres. Ces acquisitions se sont accompagnées de manœuvres en haute mer et d’exercices conjoints avec des marines partenaires, forgeant un savoir-faire rare : équipages aguerris, infrastru...

Israël et l’expansion de ses frappes aériennes : l’Algérie dernier rempart du ciel arabe

La première frappe aérienne israélienne sur le Qatar, qui a visé le 9 septembre 2025 la direction du mouvement Hamas à Doha, a marqué un tournant majeur dans le paysage géopolitique du Moyen-Orient. L’événement n’a pas été une simple opération militaire, mais un signal clair de la volonté d’Israël d’étendre ses frappes au cœur même du monde arabe, soulevant des interrogations cruciales sur la portée réelle et la durabilité de la puissance aérienne israélienne. Ces évolutions se sont inscrites dans le sillage de la chute de l’État syrien en décembre 2024 et du démantèlement de l’armée arabe syrienne, qui avait longtemps constitué la principale force régionale capable de contenir l’expansionnisme israélien. Depuis cet effondrement, Israël s’est empressé de combler le vide stratégique, multipliant les frappes aériennes contre des cibles en Iran, au Liban, en Tunisie et au Yémen, parallèlement à son offensive continue contre Gaza. La puissance aérienne israélienne : supériorité réelle ou i...

Mohammed V et la guerre d’Algérie : entre neutralité diplomatique et instrumentalisation

La guerre de libération algérienne (1954-1962) fut un moment décisif non seulement pour l’histoire du peuple algérien, mais également pour l’équilibre géopolitique du Maghreb. Dans ce contexte, la position du Maroc, fraîchement indépendant en 1956, fut l’objet de controverses persistantes. Si la mémoire officielle marocaine tend à présenter le roi Mohammed V comme un allié du combat algérien, une analyse attentive de ses discours et de ses choix diplomatiques révèle une réalité plus nuancée : loin d’un soutien sans réserve, Mohammed V instrumentalisa la cause algérienne afin de négocier avec la France des avantages politiques et territoriaux pour son propre pays. Un discours révélateur : la colonisation réduite à un « conflit » Le discours prononcé par Mohammed V à l’Organisation des Nations Unies, où il qualifia la colonisation française en Algérie de simple « conflit », illustre clairement cette ambivalence. Employer le terme de « conflit » revient à placer sur un même pied d’égalité...

Les réseaux sociaux : une arène de discorde et l'instrumentalisation du drapeau du Sultanat Zianide

L’histoire de l’Algérie est jalonnée de luttes pour la liberté et l’indépendance, mais aussi de défis internes visant à préserver son unité. Aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux et des ingérences extérieures, de nouvelles menaces émergent : elles ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais également de l’intérieur, sous la forme de discours extrémistes et polarisants. Deux tendances, en apparence opposées mais en réalité complémentaires dans leurs effets destructeurs, cherchent à miner la cohésion du peuple algérien : le panarabisme racialisé d’un côté, et le séparatisme du MAK de l’autre. Héritages trahis : du nationalisme inclusif aux dérives identitaires La Révolution de Novembre 1954 avait pour socle l’unité du peuple algérien, sans distinction de langue, de région ou d’origine. Les rédacteurs de la Déclaration de Novembre avaient choisi des mots clairs : l’objectif était de bâtir un État algérien démocratique et social, dans le cadre des principes de l’islam, mais aussi d...