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Hausse des salaires et des allocations dès 2026 : les annonces clés du président Tebboune lors de son entretien avec la presse nationale

Lors de son entretien périodique diffusé vendredi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présenté une série de mesures économiques et sociales qui traduisent la volonté de l’État de soutenir le pouvoir d’achat, renforcer la sécurité alimentaire et accélérer la transition numérique, tout en réaffirmant des positions diplomatiques constantes.


Augmentations salariales et sociales à partir de 2026

Le président a annoncé le lancement, dès 2026, de nouvelles hausses des salaires, ainsi qu’une révision à la hausse des allocations de chômage et de l’allocation étudiante, avec la possibilité d’inclure également la pension des retraités « selon les capacités de l’État ». Il a insisté sur le fait qu’il s’agit d’engagements écrits et non de simples promesses, visant à améliorer le niveau de vie des citoyens, en coordination avec le Premier ministre et le gouvernement.

Une économie équilibrée, sans austérité

Abdelmadjid Tebboune a souligné que l’inflation est retombée à 3,8 %, et que la politique économique actuelle vise un équilibre entre importations et production nationale, loin de toute logique d’austérité. L’importation reste nécessaire pour certains produits non couverts localement, mais le chef de l’État a mis en avant la numérisation comme outil central pour contrôler les flux commerciaux et protéger les réserves de change, longtemps fragilisées par une « anarchie de l’importation ».

Sécurité alimentaire et agriculture moderne

Le président a affirmé que l’Algérie avance « à pas sûrs et géants » vers l’autosuffisance en blé dur, grâce à des récoltes en nette progression. Il a aussi présenté plusieurs projets stratégiques dans le secteur agricole, dont un partenariat avec le Qatar pour la production de poudre de lait d’ici 2028, destiné à réduire les importations et créer des emplois. Des coopérations sont également engagées avec l’Italie et l’Arabie saoudite.

Numérisation : un impératif avant fin 2025

Pour le président, la numérisation est désormais incontournable dans la lutte contre la fraude, la corruption et l’injustice fiscale. Il a averti que des mesures radicales seront prises si la généralisation de la numérisation n’est pas achevée d’ici fin 2025. Fustigeant ceux qu’il a qualifiés de « chauves-souris aimant travailler dans l’ombre », Tebboune a insisté sur la transparence et la nécessité de données fiables, notamment dans le secteur foncier et le recouvrement des impôts.

Soutien aux start-up et à l’innovation africaine

Le chef de l’État a salué l’essor spectaculaire des start-up algériennes, passées d’environ 200 à plus de 10 000 en quelques années, certaines étant déjà cotées en bourse et actives dans l’industrie automobile. Il a également annoncé la création d’un fonds destiné à financer les jeunes entrepreneurs africains, rappelant que l’Algérie accompagne déjà 30 start-up du continent, renforçant ainsi son rôle de moteur d’innovation en Afrique.

Diplomatie : une ligne constante

Sur le plan international, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la position immuable de l’Algérie en faveur de la création d’un État palestinien sur les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale, qualifiant cette perspective de « certitude inévitable ». Il a rappelé les efforts diplomatiques déployés par l’Algérie à l’ONU, tout en soulignant les liens solides avec la Tunisie et la Mauritanie. Il a par ailleurs condamné avec force le dernier acte d’agression contre le Qatar, le qualifiant d’« attaque contre l’ensemble de la nation arabo-musulmane ».

Réformes électorales techniques

En conclusion, le président a évoqué la révision prochaine de la loi électorale, précisant qu’il s’agira uniquement de modifications techniques destinées à renforcer la transparence, sans toucher aux dispositions essentielles de lutte contre la fraude et l’achat de voix.

En résumé

Cet entretien dresse les contours d’une nouvelle phase économique et sociale pour l’Algérie :
  • Hausse des salaires et des allocations pour protéger le pouvoir d’achat.
  • Autosuffisance alimentaire en marche, notamment dans le blé dur.
  • Numérisation généralisée comme arme contre la corruption.
  • Soutien accru aux start-up et à l’entrepreneuriat africain.
  • Diplomatie ferme et fidèle à la cause palestinienne.
Des annonces qui traduisent la volonté de l’État de conjuguer progrès économique, justice sociale et influence internationale, tout en plaçant le citoyen au centre de ses priorités.

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