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Articles

Affichage des articles du juillet, 2025

Kamel Daoud : De l’écriture à la trahison symbolique… Quand le sang renie le sien

À une époque où les repères vacillent et les vérités se renversent, il est des gestes plus éloquents que mille discours. Quand la sœur même de Kamel Daoud, Wassila, prend la parole pour déclarer publiquement : « À cause de toi, notre famille est traitée de tous les noms », ce n’est pas une querelle familiale ordinaire. C’est un désaveu moral, social, intime. C’est le sang qui renie le sien. Kamel Daoud n’est plus seulement un écrivain controversé. Il est devenu l’incarnation d’un phénomène plus large : celui de l’intellectuel déterritorialisé, déconnecté de son peuple, de sa mémoire, et qui devient, consciemment ou non, un relais du regard colonial sur l’Algérie. Quand la plume trahit ses racines Les prises de parole de Kamel Daoud dans la presse française — Le Point, France Inter, France Culture — ont souvent pour cible directe la société algérienne. Il n’y critique pas simplement le régime ou les dérives autoritaires, mais l’âme même de son peuple, son islam, ses traditions, sa lan...

La mine de Gara Djebilet : vecteur stratégique de transformation économique en Algérie

L’exploitation de la mine de Gara Djebilet, l’un des plus vastes gisements de fer au monde, marque une étape décisive dans la stratégie de diversification économique de l’Algérie. À l’horizon de la mise en production à plein régime, et dans l’hypothèse où les infrastructures ferroviaires de liaison avec le nord du pays seront opérationnelles d’ici 2027, l’impact macroéconomique et géostratégique de ce projet pourrait être majeur. Le présent article propose une analyse prospective des effets attendus de cette exploitation sur le produit intérieur brut (PIB), l’industrialisation, l’emploi régional, l’attractivité industrielle, et le positionnement géoéconomique de l’Algérie. 1. Introduction : un projet minier aux dimensions nationales et stratégiques La mine de Gara Djebilet, située dans la wilaya de Tindouf à l’extrême sud-ouest de l’Algérie, recèle plus de 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer, ce qui en fait l’un des gisements les plus importants à l’échelle mondiale. Longtemps re...

La rupture des relations algéro-marocaines : une stratégie de rééquilibrage géoéconomique au profit d’Alger

La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, annoncée officiellement en août 2021, a marqué un tournant majeur dans l’histoire des relations bilatérales entre les deux puissances maghrébines. Loin de constituer une réaction émotionnelle, cette décision s’inscrit dans une logique de réajustement stratégique de la part de l’Algérie, visant à réaffirmer sa souveraineté régionale et à contenir l’expansionnisme marocain, notamment en Afrique et dans le dossier du Sahara occidental. Cet article propose une analyse des répercussions économiques et énergétiques de cette rupture, en particulier à travers la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui a eu des conséquences directes sur la compétitivité économique du Maroc. 1. Une rupture politique aux fondements profonds L’Algérie a justifié la rupture de ses relations avec le Maroc par une série de provocations diplomatiques, d’ingérences présumées dans ses affaires intérieures et de menaces sécuritaires, notamment via...

Le faux cessez-le-feu entre l’Iran et Israël : un répit stratégique pour Tel-Aviv, un engrenage géopolitique mondial

Paré des oripeaux de la paix, le cessez-le-feu imposé entre l’Iran et Israël n’est qu’un leurre stratégique, un écran de fumée destiné à masquer une opération de sauvetage d’urgence au profit de l’armée israélienne, en voie d’effondrement après les représailles ciblées et d’une efficacité redoutable de l’Iran. Derrière la rhétorique pacifiste d’un Donald Trump en quête d’un second souffle sur la scène intérieure américaine, se trame une manœuvre géopolitique de grande envergure, à la fois périlleuse et explosive pour l’ordre régional et mondial.   Une trêve imposée pour sauver l’armée israélienne Le timing du cessez-le-feu est révélateur : à peine quelques heures après la riposte iranienne sur la base américaine d’Al-Udeid au Qatar – en réponse à une attaque aérienne américaine contre des installations nucléaires iraniennes –, les États-Unis ont exigé un arrêt immédiat des hostilités. Cette précipitation, sous couvert de désescalade, cache en réalité un constat accablant dressé p...

Sébastien Delogu, l’insoumis véritable : une singularité dans le paysage français sur la question sahraouie

La tempête politico-médiatique qui s’abat ces jours-ci en France autour de Sébastien Delogu, député LFI, révèle une fracture idéologique profonde, mais surtout, elle met en lumière une singularité rare dans le paysage politique hexagonal : un élu français qui ose, en terre algérienne, défendre une position de principe sur la question du Sahara occidental, à contre-courant des reniements, compromissions et silences complices de ses collègues — y compris ceux de son propre camp. La France, empêtrée dans ses logiques de domination postcoloniale, n’en finit plus de piétiner les principes qu’elle prétend incarner. En témoigne la réaction outrée et unanime de ses élites — politiques, médiatiques et diplomatiques — à la visite de Delogu à Alger, et aux déclarations qu’il y a tenues. Que lui reproche-t-on exactement ? De ne pas avoir plaidé la cause de deux agents français condamnés par la justice algérienne pour des faits gravissimes d’espionnage ? Ou plutôt — et plus fondamentalement — de ne...

Boualem Sansal, Mohamed Sifaoui : les deux visages d’une même trahison

« J’aime la trahison, mais je déteste les traîtres », disait Napoléon. Cette phrase lapidaire, d’une lucidité glaciale, résume parfaitement le sort réservé à ceux qui tournent le dos à leur nation. Non seulement ils finissent méprisés par ceux-là mêmes qu’ils veulent servir, mais ils tombent aussi dans un isolement moral dont aucun prestige médiatique ne peut les sauver. Le cas de Boualem Sansal est emblématique. Celui de Mohamed Sifaoui vient tristement le compléter. Sansal, rappelons-le, doit tout à l’Algérie. Ce pays l’a porté, nourri, éduqué, promu. Il a exercé des fonctions de responsabilité au cœur de l’État, au ministère de l’Industrie. Il a bénéficié des fruits de l’Algérie indépendante, de son école, de son administration, de sa méritocratie encore balbutiante. Et pourtant, le voici désormais enrôlé dans les rangs des pourfendeurs de la nation, des détracteurs professionnels, de ceux qui, depuis les capitales occidentales, se font un plaisir cynique de noircir l’image du pays...