26 ans de règne de Mohammed VI : Un monarque sans bilan, un système corrompu et une trahison de l’histoire
Il y a vingt-six ans, Mohammed VI accédait au trône du Maroc dans un climat médiatique euphoriquement présenté comme le début d’une ère de réformes, de démocratie et de développement. On l’avait surnommé « le roi des pauvres », promettant de rompre avec l’héritage autoritaire de son père Hassan II.
Mais la réalité, un quart de siècle plus tard, est tout autre : pouvoir absolu, corruption endémique, effondrement des services publics, soumission totale aux puissances étrangères et normalisation honteuse avec l’entité sioniste.
Un pouvoir absolu sous un vernis constitutionnel
Malgré l’existence d’une Constitution, toutes les autorités réelles – législative, exécutive et judiciaire – sont concentrées entre les mains du roi. Parlement et gouvernement ne sont que des façades, sans poids face à la volonté du palais.
Mohammed VI cumule la fonction de chef de l’État et celle d’« Amir al-Mouminine », autorité religieuse exploitée pour légitimer l’obéissance, et pouvoir politique absolu lui permettant d’intervenir dans toutes les affaires de l’État.
Une fortune personnelle bâtie sur l’argent du peuple
Selon des données fiables, le roi perçoit plus de 950 millions de centimes par jour prélevés sur les fonds publics, dans un pays où plus de 3 millions de Marocains vivent sous le seuil de pauvreté extrême et où des dizaines de milliers de jeunes fuient chaque année pour survivre.
Le budget alloué aux palais royaux dépasse celui de la monarchie britannique ou belge, alors même que l’économie marocaine est bien plus faible. Ces chiffres révèlent les véritables priorités du régime : les palais d’abord, le peuple ensuite.
Santé et éducation sacrifiées
Au Maroc, le budget du palais royal dépasse ce qui est alloué à la santé et à l’éducation réunies. Pendant que les hôpitaux publics manquent de médicaments et de personnel, et que les écoles rurales ferment faute d’enseignants, le palais investit des millions dans des yachts de luxe et des jets privés.
La Banque mondiale souligne que plus de 70 % des élèves marocains ne maîtrisent pas la lecture après quatre ans d’école primaire, signe d’un effondrement éducatif majeur.
Un échec de développement malgré les ressources
Malgré les aides internationales, les investissements étrangers et l’explosion de la dette extérieure, le Maroc occupe la 123e place mondiale dans l’indice de développement humain, derrière des pays ayant connu guerres et crises comme l’Irak et le Liban, et même derrière ses voisins l’Algérie et la Tunisie.
Les raisons sont claires : corruption généralisée, mauvaise gestion des ressources et politiques de rente.
Un roi absent et un pays délaissé
Mohammed VI passe la majeure partie de l’année à l’étranger – entre la France, l’Espagne et le Gabon – laissant le pays aux mains d’un cercle restreint dont la seule préoccupation est l’enrichissement personnel.
Les rares occasions où il foule le sol marocain sont les cérémonies officielles, ce qui lui vaut le surnom de « roi touriste ».
Cette absence constante illustre la rupture entre le monarque et les réalités de son peuple, comme s’il considérait le Maroc comme un simple hôtel saisonnier ou, selon certains, une « étable » où il ne fait que passer.
La normalisation avec l’entité sioniste : le sommet de la trahison
Mohammed VI a scellé l’un des actes les plus controversés de son règne en normalisant les relations avec l’entité sioniste, sous prétexte d’obtenir une reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.
En réalité, cette décision n’a apporté que plus d’isolement diplomatique et de chantage politique, tout en représentant une trahison historique de la cause palestinienne.
C’est l’illustration parfaite de sa ligne politique : vendre les principes pour des gains illusoires.
Bilan de 26 ans : mensonges et déclin
- Un recul du Maroc dans presque tous les classements internationaux : éducation, santé, libertés, développement.
- Un fossé social abyssal entre une élite richissime et un peuple appauvri.
- Une dette extérieure écrasante qui hypothèque l’avenir des générations futures.
- Une normalisation humiliante avec l’ennemi sioniste.
- Un roi absent laissant le pays dériver entre crise économique et tensions sociales.
Conclusion
La fête du Trône n’est pas une célébration, mais le rappel annuel de 26 ans de corruption, de promesses non tenues et de déclin national.
Un monarque qui n’a jamais été choisi par son peuple, qui a sacrifié l’avenir de la nation pour préserver son pouvoir absolu et sa fortune personnelle.
L’histoire retiendra que nul régime autoritaire ne dure éternellement et qu’aucun peuple ne reste éternellement enchaîné.
Par Belgacem Merbah
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