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Articles

Affichage des articles du février, 2025

La fragilité des nations qui délèguent leur sécurité à des puissances étrangères : Leçons de l'épisode Trump-Zelensky et parallèle marocain

Les bouleversements récents sur la scène internationale révèlent avec acuité la fragilité des nations qui fondent leur sécurité sur des alliances étrangères. L'épisode où Donald Trump , revenu au-devant de la scène politique américaine, aurait sèchement écarté Volodymyr Zelensky de la Maison Blanche tout en menaçant de couper l'aide militaire américaine à l'Ukraine face à la Russie, illustre brutalement cette réalité. Cet événement, bien au-delà de son impact sur le conflit russo-ukrainien, soulève une question universelle : peut-on bâtir une politique de défense nationale en se reposant sur la protection d'alliés étrangers sans en payer, tôt ou tard, le prix de la soumission ou de l'abandon ? Ce dilemme, qui s'impose à l'Ukraine dans sa guerre existentielle contre la Russie, trouve un écho troublant dans notre région, où le Maroc adopte depuis quelques années une posture belliqueuse face à l'Algérie , tout en misant largement sur l'appui de ses par...

L'Algérie n'est pas une poubelle : quand la souveraineté nationale s'oppose aux diktats français

Au cœur des relations tendues entre Paris et Alger, la question des expulsions des ressortissants algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) continue de susciter des débats et des frictions diplomatiques. Si les chiffres montrent que les expulsions vers l’Algérie ne sont pas totalement bloquées – avec 2 500 mesures exécutées en 2024 selon le gouvernement français – un point de discorde persiste : l’Algérie refuse catégoriquement de reprendre certains profils de ses ressortissants, notamment ceux ayant un lourd passé judiciaire, des troubles psychiatriques ou des liens avec le terrorisme. Cette position, loin d’être un simple caprice, repose sur un principe fondamental : l’Algérie n’a ni l’obligation ni la vocation de servir de décharge pour des individus radicalisés ou criminalisés sur le sol français. Ce refus est une affirmation de souveraineté nationale et une mesure de protection de la sécurité intérieure algérienne. Une souveraineté bafouée par des attentes...

Crise diplomatique entre la France et l’Algérie : la menace sur les accords de 1968, un coup d’épée dans l’eau qui pourrait précipiter la rupture

La tension entre la France et l’Algérie atteint un point critique. En annonçant la volonté de réviser les accords de 1968 sur l’immigration, le Premier ministre français, François Bayrou, adopte une posture menaçante qui pourrait bien se retourner contre lui. Cette initiative, qui s’inscrit dans une volonté politique interne plus que dans une véritable stratégie diplomatique, risque non seulement de provoquer une réaction algérienne plus radicale que prévu, mais aussi d’exposer la fragilité des relations franco-algériennes. Loin d’être un levier de pression sur Alger, la révision de ces accords s’apparente à un coup d’épée dans l’eau. En effet, ils ne confèrent plus aucun avantage substantiel aux Algériens, contrairement à ce que prétendent certains responsables politiques français. L’Algérie pourrait donc non seulement refuser tout compromis, mais aussi prendre l’initiative d’une rupture brutale, infligeant ainsi un revers inattendu à la France. Les accords de 1968 : une coquille vide...

Le TAS humilie la CAF : un verdict accablant qui fragilise l’instance africaine

Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu une décision retentissante qui expose au grand jour les profondes failles de la Confédération Africaine de Football (CAF). En invalidant la validation des maillots controversés du RS Berkane, le TAS ne se limite pas à rappeler une simple règle : il dénonce un manquement grave aux principes de neutralité et d’équité censés régir le football africain. Mais ce jugement dépasse largement le cadre d’un simple litige réglementaire. Il met en lumière un problème plus inquiétant : la mainmise croissante de certaines influences politiques sur la CAF et les soupçons persistants de corruption qui entachent sa gestion. Ce verdict du TAS est un désaveu cinglant qui pose une question cruciale : la CAF est-elle encore une institution crédible, ou est-elle devenue l’instrument d’intérêts partisans ? Une décision qui dévoile les dérives de la CAF Tout a commencé en avril 2024, lorsque la CAF a approuvé les maillots du RS Berkane arborant une carte du Maroc in...

Jean-Noël Barrot : Symbole de la décadence de la classe politique française

L’histoire politique française a été marquée par de grandes figures diplomatiques, des hommes d’État capables de naviguer avec finesse et intelligence dans les arcanes complexes des relations internationales. On se souvient encore du panache d’un Dominique de Villepin à l’ONU en 2003, défendant avec éloquence la position de la France contre l’invasion de l’Irak, ou de Roland Dumas, diplomate aguerri qui, malgré les controverses, maîtrisait les subtilités des rapports de force internationaux. Or, aujourd’hui, à l’ère de Jean-Noël Barrot, le contraste est saisissant. Ce dernier, qui occupe le poste de ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, incarne une nouvelle génération de politiciens technocrates sans envergure, à la vision courte et à la diplomatie brouillonne. Son intervention récente sur BFMTV, où il a affirmé que la France avait déjà imposé des sanctions contre l’Algérie et qu’elle était prête à aller plus loin si Alger ne se pliait pas aux exigences françaises, en es...

Réponse à Driss Ghali : Une approche biaisée et une rhétorique dangereuse

Dans son intervention sur CNEWS, Driss Ghali adopte une posture alarmiste en déclarant que « l’Algérie nous fait une déclaration de guerre perpétuelle » à la suite de l’attentat de Mulhouse. Une telle affirmation repose sur une vision tronquée et sélective des faits, occultant des réalités pourtant fondamentales dans l’analyse de cette affaire. Non seulement cette approche manque de rigueur, mais elle soulève également plusieurs interrogations quant aux motivations de son auteur. Monsieur Ghali, en tant que citoyen marocain et non français, pourquoi cette posture plus royaliste que le roi ? Et pourquoi ignorer certaines vérités évidentes lorsqu’il s’agit du rôle du Maroc dans la question du terrorisme en Europe ? 1. Pourquoi être plus royaliste que le roi, alors que vous n’êtes pas français ? Driss Ghali s’exprime comme si l’Algérie était un ennemi déclaré de la France, adoptant une rhétorique bien plus agressive que celle des autorités françaises elles-mêmes. Cette posture soulève un...

L’affaire Boualem Sansal : entre indignation sélective et ingérence française

Depuis 100 jours, Boualem Sansal est incarcéré en Algérie. En France, son arrestation est dénoncée comme une attaque contre la liberté d’expression, un signe de « dérive autoritaire » du gouvernement algérien. Les médias et les politiques français, unanimes, réclament sa libération immédiate, dénonçant une « détention arbitraire ». Pourtant, cette affaire, loin d’être aussi simple qu’on le prétend, soulève plusieurs questions fondamentales. Pourquoi cette indignation ciblée contre l’Algérie, alors que la France elle-même encadre strictement la liberté d’expression ? Pourquoi refuser à Alger le droit d’appliquer ses lois, alors que Paris punit sévèrement certains discours jugés dangereux ? Cette approche à géométrie variable relève d’un deux poids, deux mesures flagrant , témoignant d’un paternalisme persistant à l’égard de l’Algérie. 1. Une arrestation basée sur des charges sérieuses, pas une simple opinion Contrairement à la version relayée par les médias français, Boualem Sansal n’a...

Charles Prats et l’illusion d’une pression financière sur l’Algérie : une proposition irréaliste et contre-productive

Dans un récent post, Charles Prats plaide pour l’activation d’une arme financière contre l’Algérie, suggérant de taxer lourdement les flux monétaires à destination de ce pays pour la contraindre à coopérer sur les expulsions de ses ressortissants en situation irrégulière en France. Si cette proposition se veut percutante, elle repose sur une vision simpliste des relations internationales et méconnaît les conséquences potentiellement désastreuses d’une telle politique. Non seulement cette idée est juridiquement et économiquement contestable, mais elle sous-estime également les capacités de rétorsion de l’Algérie, qui dispose de nombreux leviers pour riposter et rendre cette mesure inopérante, voire nuisible aux intérêts français. Qui est Charles Prats ? Un magistrat à l’agenda politique bien marqué Charles Prats, ancien magistrat de la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), s’est fait connaître ces dernières années pour ses prises de position très criti...

Crise entre le Maroc et l’Espagne : une onde de choc après des révélations explosives

Les relations entre le Maroc et l’Espagne traversent une zone de turbulences sans précédent. Après l’affaire Pegasus et les tensions autour du Sahara Occidental, une nouvelle crise majeure pourrait bousculer durablement les rapports entre Madrid et Rabat. La découverte par les services de sécurité espagnols d’un tunnel reliant le Maroc à l’enclave de Ceuta, utilisé pour le trafic de drogue vers l’Europe, a mis en lumière des connexions bien plus profondes entre le Makhzen et des réseaux criminels. Mais au-delà du narcotrafic, d’autres révélations encore plus graves émanant d’un ancien haut responsable des renseignements marocains, désormais en fuite en Espagne, risquent d’ébranler le régime de Rabat. Un tunnel révélateur d’un système bien rodé La découverte de ce tunnel, servant à acheminer du kif marocain vers l’Europe, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Depuis des décennies, le Maroc est considéré comme le premier producteur mondial de résine de cannabis, et de nombreux rappor...