Depuis quelques jours, une indignation médiatique bien organisée s’exprime en France autour de l’écrivain algérien Boualem Sansal. Ses soutiens — toujours les mêmes cercles parisiens — s’offusquent de son traitement en Algérie, s’érigent en défenseurs de la “liberté d’expression” et dénoncent le supposé “autoritarisme” algérien.
Mais ces mêmes “amis de la liberté” gardent un silence complice et méprisant face aux attaques ignobles subies par Rima Hassan, députée européenne française d’origine palestinienne. Une élue démocratiquement élue, menacée, insultée, et diabolisée simplement pour son engagement en faveur du droit international et de la cause palestinienne.
Pourquoi cette indignation sélective ? Pourquoi tant de larmes pour un homme qui a choisi de trahir son pays — et tant d’indifférence face à une élue de la République française agressée au cœur même de la démocratie ?
1. Boualem Sansal : l’écrivain du dénigrement permanent
Soyons clairs : Boualem Sansal ne parle pas au nom de l’Algérie, ni de son peuple. Il est devenu, depuis des années, un instrument commode pour les officines hostiles à l’Algérie. À chaque occasion, dans ses livres comme dans ses interviews en France, il multiplie les discours de haine contre son propre pays, réchauffe les clichés néocoloniaux, flatte les fantasmes des nostalgiques de l’Algérie française.
Cet homme qui s’affiche aujourd’hui en “victime” est celui qui, sans honte, a accepté des prix littéraires financés par des lobbies pro-israéliens, a légitimé les récits colonialistes sur l’histoire algérienne, et a systématiquement alimenté les discours hostiles à notre souveraineté.
L’Algérie a parfaitement le droit de se défendre contre de telles manœuvres, contre ceux qui, sous couvert de littérature, sapent son unité nationale et servent des agendas extérieurs.
2. L’hypocrisie de la “gauche morale” française
Ce qui choque aujourd’hui, c’est de voir cette même intelligentsia française — prompte à défendre un traître à l’Algérie — se taire lâchement face à la haine déversée contre Rima Hassan.
Car Rima Hassan est tout le contraire de Sansal. Elle incarne le courage et la dignité, elle défend les principes du droit international, elle porte la voix des peuples opprimés, en premier lieu celui de Palestine. Et pour cela, elle subit un déferlement de haine orchestré par les réseaux d’extrême droite et soutenus par des relais bien connus.
Où sont alors les grands défenseurs de la liberté ? Où sont les intellectuels qui pleurent sur le sort de Sansal ? Leur silence est assourdissant. Leur indignation est à géométrie variable.
3. Une indignation coloniale
Cette différence de traitement en dit long sur les ressorts profonds de cette “solidarité” à géométrie variable. On défend un Algérien lorsqu’il insulte son pays, lorsqu’il valide les thèses néocoloniales. On abandonne une élue française lorsqu’elle défend la Palestine ou dénonce l’hypocrisie occidentale.
Cette indignation coloniale ne trompe personne. Elle révèle une nostalgie impériale jamais assumée : on aime les écrivains algériens lorsqu’ils renient leur peuple, on hait les voix libres lorsqu’elles rappellent les crimes passés et présents du colonialisme.
4. Conclusion : Rendre aux mots leur sens
Boualem Sansal ne représente ni l’Algérie ni son peuple. Il est aujourd’hui le relais des discours hostiles à notre souveraineté. Le soutenir au nom de la “liberté” est une farce.
En revanche, le véritable combat pour les droits et la justice passe par le soutien à des femmes comme Rima Hassan — députée française courageuse, aujourd’hui menacée parce qu’elle refuse de se plier aux diktats des lobbies de la haine.
Ceux qui prétendent défendre la liberté feraient bien de commencer par là.
Par Belgacem Merbah
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