Accéder au contenu principal

Le TAS inflige une défaite cuisante au Maroc dans l'affaire USM Alger - RS Berkane

Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu un verdict sans appel dans l'affaire opposant l'USM Alger à la RS Berkane en Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour la saison 2023/2024. Cette décision constitue une véritable débâcle pour le Maroc, qui a tenté d'utiliser cette affaire pour légitimer son occupation du Sahara Occidental en imposant une carte politique sur les maillots de son club. Mais la justice sportive a tranché, infligeant un camouflet historique au Maroc et consacrant une victoire éclatante pour le peuple sahraoui et l'intégrité du sport africain.

Une tentative marocaine de manipulation politique

Le 21 avril 2024, l’USM Alger devait affronter la RS Berkane dans le cadre des quarts de finale de la Coupe de la CAF. Mais le club algérien a refusé de jouer après avoir constaté que les maillots des Marocains arboraient une carte du Maroc incluant illégalement le Sahara Occidental, un territoire reconnu par l'ONU comme non autonome et dont l'indépendance est revendiquée par le peuple sahraoui.

Le Maroc a tenté d’exploiter cette compétition pour forcer une reconnaissance sportive de son expansionnisme territorial, en violation des règlements de la CAF qui interdisent l’usage de symboles politiques dans les compétitions officielles. Malgré les protestations de l'USM Alger et de la Fédération Algérienne de Football (FAF), la CAF avait initialement donné raison à la RS Berkane, infligeant une défaite sur tapis vert (3-0) au club algérien.

Face à cette injustice flagrante, la FAF a saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), réclamant l’annulation de cette décision biaisée.

Un verdict du TAS qui met fin à la propagande marocaine

Après un examen approfondi de l’affaire, le TAS a rendu une décision qui démolit la tentative marocaine d’instrumentalisation politique du football :

  • Annulation totale du verdict de la CAF du 21 avril 2024, qui avait sanctionné l’USM Alger.
  • Rejet de la légitimité des maillots de la RS Berkane, jugeant qu’ils contenaient une carte politisée en violation des règlements de la CAF.
  • Validation du recours de la FAF, ce qui rétablit la justice en annulant la décision partiale de la CAF.
  • Reconnaissance du bien-fondé du retrait de l’USM Alger, qui avait refusé de jouer un match dans des conditions contraires aux principes du sport.

Le TAS a ainsi débouté le Maroc et mis un terme à sa tentative de manipulation géopolitique à travers le football.

Une victoire historique pour le Sahara Occidental et l’Algérie

Ce verdict confirme que le Sahara Occidental n’appartient pas au Maroc et que toute tentative d'imposer cette idée, y compris à travers le sport, est illégitime. Il représente une victoire éclatante pour la cause sahraouie et une reconnaissance implicite du droit du peuple sahraoui à son indépendance.

L’Algérie, à travers la FAF et l’USM Alger, a non seulement défendu ses principes, mais a aussi porté un coup dur aux manœuvres marocaines visant à normaliser leur occupation illégale du Sahara Occidental. Cette affaire démontre une fois de plus que le Maroc ne peut imposer sa vision du monde par la force ni par la ruse, même dans les arènes sportives.

Réactions et conséquences

En Algérie et au sein du mouvement sahraoui, cette décision a été accueillie avec enthousiasme et fierté, considérée comme un triomphe diplomatique et sportif contre les abus marocains. De nombreuses figures du football et des droits de l’homme ont salué cette décision qui remet le sport à sa place et empêche sa politisation au profit d’une occupation illégale.

À l’inverse, au Maroc, le verdict du TAS a été perçu comme une défaite humiliante, et les médias proches du régime ont tenté de minimiser son impact. Mais la réalité est là : le tribunal international a invalidé l'utilisation d'une carte marocaine englobant illégalement le Sahara Occidental, ce qui constitue un revers sévère pour la propagande marocaine sur cette question.

Cette décision crée un précédent majeur pour le football africain et mondial. Elle signifie que les tentatives d'utiliser le sport pour valider des revendications illégitimes ne seront pas tolérées et qu’une organisation aussi influente que le TAS ne se laisse pas manipuler par des considérations politiques.

Conclusion : une victoire pour la justice et le droit international

Le verdict du TAS est bien plus qu’une simple décision sportive. Il s'agit d'un message fort contre l'impunité du Maroc et une victoire éclatante pour le peuple sahraoui. Il rappelle que le Sahara Occidental n’est pas marocain et que toute tentative d'utiliser le football pour valider cette occupation illégale est vouée à l'échec.

L'Algérie, fidèle à ses principes de justice et de respect du droit international, a encore une fois démontré qu’elle reste le principal soutien de la cause sahraouie. Grâce à cette victoire, le football africain a été sauvé d’une instrumentalisation dangereuse, et la cause sahraouie a marqué un point décisif sur la scène internationale.

Cette décision constitue un affront retentissant à la CAF, confirmant une fois de plus qu’elle est une organisation gangrenée par la corruption et soumise aux intérêts du Marocain Fouzi Lekjaa. Comment peut-on un seul instant croire que le caractère éminemment politique de cette carte illégale du Maroc, incluant le Sahara occidental occupé, ait pu échapper aux juristes de la CAF chargés de la validation des équipements au sein de la commission des compétitions ? Il ne fait aucun doute qu’une complicité manifeste avec le Maroc a eu lieu dans cette affaire. Les jours à venir seront déterminants : Patrice Motsepe aura-t-il le courage d’engager des sanctions contre ceux qui se sont rendus complices de cette mascarade, qui bafoue de manière flagrante la probité et l’éthique au sein de la CAF ?


Belgacem Merbah


Sources et références

  • Tribunal Arbitral du Sport (TAS) – Rapport officiel sur l’affaire USM Alger vs RS Berkane (2025).
  • Site officiel de la Confédération Africaine de Football (CAF).
  • Déclarations officielles de la Fédération Algérienne de Football (FAF).
  • Rapports des Nations Unies sur le statut du Sahara Occidental.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La CIA déclassifie un document qui permet de comprendre les véritables motivations du Maroc dans la guerre des sables de 1963

La récente déclassification d'un document de la CIA, datant du 23 août 1957, apporte un éclairage nouveau sur les intentions françaises concernant les zones pétrolifères en Algérie et les plans pour l'Algérie post-indépendance. Ce document offre des détails précieux sur les stratégies économiques et politiques françaises, ainsi que sur les dynamiques géopolitiques de l'époque. Les Intentions Françaises pour le Sahara Algérien Selon le document, la France avait l’intention de conserver à tout prix le Sahara algérien, qu’elle prévoyait de diviser en deux départements distincts. Cette décision reflète l'importance stratégique de cette région riche en ressources naturelles pour la France. Le Sahara, avec ses vastes réserves de pétrole et de gaz, représentait un enjeu économique majeur. Stratégie d'Infrastructure et Coopération avec l'Espagne La France ne prévoyait pas de construire des gazoducs ou des oléoducs vers le nord de l'Algérie, afin d'éviter toute d...

Supériorité des F-16 marocains sur les Su-30 algériens : Un déséquilibre stratégique inquiétant ?

Le rapport de force militaire entre le Maroc et l’Algérie constitue un enjeu stratégique majeur en Afrique du Nord. Depuis des décennies, les deux nations s’engagent dans une course à l’armement, mettant un accent particulier sur la modernisation de leurs forces aériennes. Cependant, une nouvelle dynamique semble se dessiner avec la montée en puissance de l’aviation marocaine, renforcée par l’acquisition des F-16V Block 70 , livrés en 2023, et des missiles AIM-120C/D . Pendant ce temps, l’Algérie peine à moderniser sa flotte de Su-30MKA, toujours limitée par l’absence de missiles longue portée de dernière génération , ce qui pourrait progressivement redéfinir l’équilibre aérien dans la région. Cette asymétrie soulève plusieurs préoccupations : Le Maroc pourrait exploiter cet avantage pour adopter une posture plus agressive , comme ce fut le cas par le passé. L'Algérie se retrouve exposée à une éventuelle suprématie aérienne marocaine , en particulier dans un scénario de conflit. Le...

Le Mythe du Soutien Marocain à la Révolution Algérienne : Une Histoire de Calculs et d’Opportunisme

L’histoire des relations entre le Maroc et la Révolution algérienne est souvent déformée par une propagande soigneusement entretenue par le régime marocain. Cette version des faits présente Mohamed V comme un allié indéfectible du peuple algérien dans sa lutte pour l’indépendance. Pourtant, une analyse minutieuse des événements démontre que ce soutien n’était ni désintéressé, ni motivé par une réelle solidarité. Il s’agissait avant tout d’un levier diplomatique visant à consolider le pouvoir du souverain marocain et à servir les ambitions territoriales du royaume chérifien. Un Soutien Dicté par des Intérêts Stratégiques Lorsque la Guerre d’Algérie éclate en 1954, le Maroc, fraîchement indépendant depuis 1956, se trouve dans une position délicate. Mohamed V cherche à asseoir son autorité dans un pays encore fragile, marqué par des tensions internes et des incertitudes quant à son avenir politique. Dans ce contexte, le soutien à la lutte algérienne contre la France devient un outil de né...