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Le délire colonial de Marine Le Pen : une insulte à l’Histoire et à la mémoire algérienne

Dans une récente interview sur LCI, Marine Le Pen a tenu des propos d’une arrogance inouïe, affirmant que la colonisation française aurait été « extrêmement bénéfique » pour l’Algérie. Selon elle, la France aurait offert à l’Algérie un « capital » qui aurait pu faire d’elle « la Norvège du Maghreb ». Cette déclaration n’est pas seulement une contre-vérité historique, c’est une insulte à la mémoire des millions d’Algériens martyrisés par 132 ans d’oppression coloniale, de massacres et de spoliations.

La colonisation française : un régime d’apartheid brutal

Le mythe d’une colonisation bienfaitrice est l’un des plus grands mensonges que la France officielle continue de véhiculer. Loin d’avoir apporté le progrès, la colonisation française en Algérie s’est caractérisée par un régime d’apartheid où les colons jouissaient de tous les droits et les Algériens étaient considérés comme des sujets indigènes sans citoyenneté.

Les infrastructures construites par la France ne l’étaient pas pour les Algériens, mais pour les colons européens qui représentaient une infime minorité. Les écoles, les routes, les hôpitaux ne profitaient qu’aux Français, tandis que les Algériens vivaient dans la misère et l’exclusion. Le système éducatif colonial avait un but clair : empêcher les Algériens d’accéder au savoir.

Preuve de cette politique criminelle : en 1830, avant l’arrivée des Français, plus de 90 % des Algériens savaient lire et écrire en arabe. En 1962, au moment de l’indépendance, ce taux était tombé à moins de 10 % ! Ce n’est pas une avancée, c’est une régression dramatique imposée par la France pour maintenir sa domination.

Un crime contre l’humanité : 5,6 millions de morts en 132 ans de barbarie

Comment Marine Le Pen ose-t-elle parler de bienfaits, alors que la colonisation française en Algérie fut un crime contre l’humanité ? Les historiens estiment que 5,6 millions d’Algériens ont été tués entre 1830 et 1962 à travers des massacres, des répressions sanglantes, des déportations massives et des famines organisées.

Dès les premières années de l’occupation, les troupes françaises ont brûlé des villages entiers, exterminé des populations en les asphyxiant dans des grottes, comme l’a fait le sinistre maréchal Bugeaud. Plus tard, la guerre d’indépendance a été marquée par des tortures systématiques, des bombardements de villages, et une politique de terreur orchestrée par l’armée française et les milices de l’OAS.

En 1962, dans un ultime geste de haine et de vengeance, l’OAS a même incendié la bibliothèque d’Alger, détruisant des milliers de manuscrits et d’ouvrages précieux, un acte barbare visant à effacer l’histoire et la culture algériennes.



Un pillage économique et culturel sans précédent

Non contente d’opprimer et de massacrer, la France a pillé les ressources naturelles de l’Algérie pendant plus d’un siècle. Pétrole, gaz, minerais, terres agricoles fertiles : tout a été exploité au profit de la métropole, tandis que le peuple algérien crevait de faim.

Sur le plan culturel, la colonisation a été un véritable génocide identitaire. Les monuments historiques algériens ont été détruits, les manuscrits brûlés, la langue arabe et l’islam combattus avec acharnement. Pire encore, la France a tenté de transférer une partie du patrimoine culturel algérien au Maroc, dans une tentative de falsification historique pour nier l’identité algérienne.

Des essais nucléaires et une terre empoisonnée à jamais

Comme si tout cela ne suffisait pas, la France a empoisonné l’Algérie avec ses essais nucléaires. Dans le désert de Reggane et d’In Ekker, des explosions atomiques ont contaminé l’environnement, provoquant des maladies et des malformations qui touchent encore aujourd’hui des générations entières d’Algériens.

Les terres algériennes, souillées par ces expériences, continuent de porter les stigmates de cette barbarie. Comment peut-on oser parler de « bienfaits », alors que la colonisation a laissé derrière elle un héritage de mort, de destruction et de souffrance ?

Le racisme institutionnalisé et l’humiliation quotidienne

L’un des symboles les plus ignobles du mépris colonial français était cette infâme pancarte à l’entrée des plages d’Alger :

👉 « Interdit aux chiens et aux Arabes. »

Ce racisme, érigé en système, résume tout le mépris et la brutalité de la colonisation. Les Algériens n’étaient pas seulement exploités et opprimés, ils étaient aussi humiliés, déshumanisés, traités comme des sous-hommes sur leur propre terre.

Non, Marine Le Pen, la colonisation n’a rien apporté à l’Algérie, si ce n’est la souffrance et la destruction

Que Marine Le Pen ose encore aujourd’hui présenter cette tragédie comme une chance pour l’Algérie est d’une indécence inqualifiable. Non, la France n’a rien apporté à l’Algérie, si ce n’est la violence, le sang et les larmes.

Si l’Algérie n’est pas devenue « la Norvège du Maghreb », ce n’est pas parce que les Algériens ont mal géré un prétendu « héritage colonial positif », c’est parce que la France a détruit l’Algérie pendant plus d’un siècle, et que ses méfaits continuent encore aujourd’hui de peser sur son développement.

L’histoire est là, implacable. Les crimes de la colonisation sont gravés dans la mémoire des peuples et aucun révisionnisme, aussi grossier soit-il, ne pourra les effacer.





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