La relation entre la France et l’Algérie : une crise révélatrice de l’arrogance française et de l’inflexibilité algérienne
Les relations entre la France et l’Algérie, marquées par des décennies de blessures coloniales et de tensions persistantes, traversent aujourd’hui une crise d’une gravité sans précédent. Cette crise n’est pas seulement le résultat d’un malentendu passager ou de désaccords ponctuels. Elle est le reflet d’un contentieux profond, d’une incapacité chronique de la France à accepter l’émancipation totale de l’Algérie et d’une détermination implacable de cette dernière à défendre sa souveraineté et son honneur face à une ancienne puissance coloniale qui peine à tourner la page de l’Histoire.
L’échec de la stratégie française : d’une ingérence sournoise à une mesquinerie assumée
La France, jadis appuyée sur des relais locaux – ce que l’on a souvent appelé sa "cinquième colonne" – pour exercer une forme de contrôle indirect sur l’Algérie, a vu cette stratégie s’effondrer sous les coups des patriotes algériens. Ce réseau, démantelé par un État algérien vigilant, a laissé Paris dans une posture d’impuissance manifeste. N’ayant plus la possibilité d’infiltrer subtilement la sphère politique ou sociale algérienne, la France s’est rabattue sur des tactiques mesquines et désespérées, ciblant de manière sélective des influenceurs ou des citoyens lambda dans le but de créer un climat de mécontentement parmi les Algériens.
Mais ce calcul, aussi pernicieux soit-il, trahit une méconnaissance totale de l’esprit algérien. Si la France espère que des humiliations infligées à des citoyens algériens dans ses aéroports ou des campagnes de diffamation ciblées pousseront le peuple algérien à se retourner contre son propre État, elle se trompe lourdement. L’Histoire a prouvé, à maintes reprises, que l’Algérien puise sa force dans l’adversité et que, face à l’injustice, il ne fait que resserrer les rangs autour de sa patrie et de ses dirigeants.
Des représailles indignes d’un État qui prétend défendre les droits de l’Homme
Les récents témoignages de citoyens algériens ayant subi des traitements discriminatoires et dégradants dans les aéroports français sont une honte pour un État qui se targue d’être un champion des droits de l’Homme. Des files d’attente interminables, des contrôles intrusifs, et la stigmatisation flagrante de voyageurs algériens munis de visas en règle traduisent une volonté délibérée d’humilier et de vexer.
Cette pratique, que l’on ne peut interpréter autrement que comme une forme de vengeance déguisée, s’inscrit dans un contexte où la France est incapable d’imposer des sanctions directes à l’Algérie. Redoutant les répercussions économiques et diplomatiques qu’un tel affront pourrait entraîner, Paris préfère s’en prendre à des citoyens innocents, croyant à tort que cela affaiblira Alger.
Cependant, ces représailles pitoyables ne font que ternir davantage l’image de la France, qui s’affiche sur la scène internationale comme une puissance en déclin, prisonnière de ses contradictions.
Le paradoxe des leçons de morale françaises
Il est profondément ironique, voire hypocrite, que la France, par la voix de son président Emmanuel Macron, accuse l’Algérie de se « déshonorer » en maintenant Boualem Sansal en détention, alors qu’elle-même se livre à des pratiques qui violent les principes mêmes qu’elle prétend défendre.
Comment un pays peut-il condamner autrui pour une prétendue atteinte à la dignité humaine, tout en appliquant des politiques discriminatoires, racistes et humiliantes sur son propre territoire ? Cette posture de donneur de leçons révèle une arrogance caractéristique de l’ancien colonisateur, incapable d’admettre que son autorité morale est aujourd’hui largement contestée.
Un peuple algérien uni face aux provocations
Si la France espérait semer le doute et la division parmi les Algériens, elle a obtenu l’effet inverse. Chaque provocation française, qu’elle prenne la forme de mauvais traitements dans les aéroports, de déclarations politiques hostiles ou de soutiens à des opposants algériens, ne fait que renforcer la cohésion nationale.
L’Algérien est un être forgé par l’Histoire, résilient face à l’adversité et fidèle à sa mère patrie. Les bassesses françaises, loin de l’ébranler, ne font que raviver son attachement à ses racines et à ses valeurs. Ce que Paris ne semble pas comprendre, c’est que l’unité algérienne se nourrit des crises, et que toute tentative de division est vouée à l’échec.
Une France qui se ridiculise sur la scène internationale
En adoptant des pratiques indignes d’un État respectueux des droits universels, la France se place dans une position de faiblesse et de ridicule. Ses tentatives de pression sur l’Algérie, qu’elles soient directes ou indirectes, exposent au grand jour son incapacité à tourner la page de son passé colonial et à établir une relation d’égal à égal avec Alger.
Alors que l’Algérie affirme sa souveraineté avec dignité et fermeté, la France se complaît dans des provocations stériles, se ridiculisant devant l’opinion internationale.
Conclusion : l’urgence d’un respect mutuel
La relation entre la France et l’Algérie ne pourra être restaurée qu’à travers un respect mutuel sincère, débarrassé des relents de colonialisme et des provocations inutiles. Tant que Paris persistera dans ses pratiques discriminatoires et ses discours paternalistes, elle ne fera qu’accentuer la méfiance algérienne et approfondir une crise déjà explosive.
Si la France souhaite réellement retrouver une place de respect et de crédibilité sur la scène internationale, elle devra commencer par respecter la dignité de tous, y compris celle des ressortissants algériens. Faute de quoi, elle continuera de s’isoler, prisonnière d’un passé qu’elle refuse de dépasser, face à une Algérie qui avance fièrement, unie et déterminée.
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