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Accords multilatéraux et intox marocaine : Non, l’Algérie ne normalisera pas avec Israël

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Rupture diplomatique entre l’Algérie et le Maroc : une décision historique aux racines profondes

La date du 24 août 2021 restera gravée dans les annales diplomatiques algériennes comme celle où l’Algérie, par la voix du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc . Cette décision, qualifiée d’ historique , n’est pas le fruit d’un emballement émotionnel ou d’un événement ponctuel. Elle constitue, en réalité, l’aboutissement d’un cumul de provocations , d’ hostilités récurrentes , et de tentatives déstabilisatrices , dont la source remonte à la fondation même du royaume chérifien tel que nous le connaissons aujourd’hui. Dans cette déclaration solennelle, l’Algérie s’est positionnée avec clarté, assumant une posture de fermeté vis-à-vis d’un voisin considéré non plus comme un frère maghrébin, mais comme un acteur nuisible à sa stabilité et à celle de la région. La symbolique de la date choisie — le même jour que les accusations marocaines contre l’Algérie après les attentats de Marrakech en 1994 — ajo...

Le Mirage de la Fraternité : soixante ans de naïveté algérienne face à la stratégie marocaine

Pendant des décennies, l’Algérie a été, pour le Maroc, une véritable manne économique. De l’autre côté de la frontière, notre voisin a bénéficié gracieusement de nos ressources : produits alimentaires subventionnés, hydrocarbures, essence, gasoil, médicaments … Tout passait, parfois par le commerce officiel, souvent par les réseaux de contrebande. Mais le plus grand cadeau fut sans conteste le gazoduc Maghreb-Europe . Construit à l’initiative d’Alger, il a rapporté au Maroc des milliards de dollars en droits de transit et, surtout, a permis à Rabat de proposer une énergie à bas prix pour attirer les investisseurs étrangers. Il faut le dire clairement : avant le passage du gaz algérien sur son sol, il n’existait pas d’industrie digne de ce nom au Maroc . Même les analystes les plus hostiles à l’Algérie reconnaissent ce lien de cause à effet : sans énergie, pas d’industrie. Et pourtant, ce même régime marocain martèle, à qui veut l’entendre, que le gouvernement algérien nourrit une haine...

La fraternité maghrébine : une illusion coûteuse pour l’Algérie

Depuis des décennies, les Algériens se bercent d’une idée séduisante : celle d’une fraternité profonde et immuable entre les peuples du Maghreb. Dans les discours officiels comme dans l’imaginaire populaire, Marocains, Tunisiens, Libyens et Algériens seraient liés par une histoire, une culture et un destin communs. Mais une lecture attentive de l’histoire révèle une vérité dérangeante : cette fraternité n’a, en réalité, jamais existé. Et lorsqu’elle s’est manifestée, elle a toujours été à sens unique — celui du grand frère algérien tendant la main aux autres, souvent au prix de ses propres intérêts stratégiques. 1699-1702 : la “guerre maghrébine” oubliée Peu d’Algériens savent qu’à la fin du XVIIᵉ siècle, une coalition inédite composée du Maroc, de la Tunisie (régence de Tunis) et de la Libye (régence de Tripoli) s’est formée… pour attaquer l’Algérie. Cette « guerre maghrébine » (1699-1702) visait à affaiblir la régence d’Alger, puissance régionale redoutée et jalousée. Trois années de...

Quand la propagande tente de masquer la réalité : F-16 contre Sukhoï, un match imaginaire

Ces dernières semaines, le média marocain Assahifa a publié un article prétendant que l’acquisition par l’Algérie de bombardiers tactiques Sukhoï Su-34 et de chasseurs furtifs de cinquième génération Sukhoï Su-57 ne constituerait pas un réel avantage stratégique face au programme de modernisation aérienne du Maroc, centré sur les F-16 Block 72 et les hélicoptères Apache AH-64E. Le ton est clair : minimiser la supériorité technologique algérienne et entretenir l’illusion d’un « match équilibré ». Pourtant, une analyse technique et opérationnelle sérieuse montre que cette comparaison relève davantage de la communication politique que de l’évaluation militaire. 1. Des plateformes sans commune mesure Sukhoï Su-34 “Fullback” : bombardier tactique lourd, conçu pour frapper à longue distance (3000–4000 km de rayon d’action), capable d’emporter plus de 8 tonnes d’armement, avec des systèmes avancés de navigation, de pénétration et de frappe de précision. Sukhoï Su-57 : chasseur multirôle fu...

Algérie-France : Rejet catégorique des mesures temporaires françaises sur la gestion des valises diplomatiques, appel au respect des conventions internationales

Dans un contexte de tensions croissantes, l’Algérie a rejeté avec fermeté les mesures « temporaires » proposées par la France concernant la gestion des valises diplomatiques des missions algériennes dans les aéroports parisiens. Ces mesures, jugées discriminatoires et contraires aux usages et accords internationaux, suscitent un profond mécontentement au sein des cercles diplomatiques. Des restrictions inédites ciblant l’Algérie Selon des sources bien informées, les autorités françaises ont imposé depuis plusieurs mois des restrictions strictes empêchant les diplomates algériens d’accéder librement aux zones réglementées des aéroports parisiens pour la remise ou la récupération des valises diplomatiques. Ces mesures n’ont été appliquées à aucune autre mission diplomatique, ce qui constitue, selon Alger, une violation flagrante du principe d’égalité entre les missions garanti par le droit international. Violation de la Convention de Vienne et des accords bilatéraux L’Algérie considère c...

Quand l’enseignement défaillant de l’Histoire expose l’Algérie à la guerre hybride menée par le Maroc

La propension de la monarchie marocaine à la trahison ne date pas d’hier, comme l’illustre un article du New York Times publié en février 1873. Celui-ci souligne que la défaite de l’Émir Abdelkader n’était « pas due à la prouesse des armes françaises », mais bien à la trahison orchestrée par le sultan marocain Abderrahmane, qui s’était allié à la France pour l’encercler. L’objectif de cette réflexion n’est pas de dresser une liste exhaustive des trahisons marocaines, mais il convient de rappeler quelques faits marquants. Ces trahisons remontent à l’époque de Bocchus, qui livra le roi Jugurtha aux Romains, et se poursuivent avec celle de l’Émir Abdelkader. Elles incluent également le rôle trouble des Marocains dans les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, le détournement de l’avion transportant les dirigeants du FLN le 22 octobre 1956, ou encore l’utilisation opportuniste de la révolution algérienne par le sultan Mohammed V, qui s’en servit pour exercer des pressions s...