La mort d’un touriste algérien dans la ville de Sousse, en Tunisie, a provoqué une vive onde de choc en Algérie. L’incident, survenu dans le marché central Bab Jdid, a pris une dimension émotionnelle profonde, d’autant qu’il s’est déroulé sous les yeux de son épouse et en présence de son fils. Alors que les circonstances exactes du drame restent floues, son retentissement social et politique dépasse largement le cadre d’un simple fait divers.
Entre les récits circulant sur les réseaux sociaux, la version relayée par certains médias tunisiens et le silence des autorités, une question essentielle émerge : dans quelles conditions un citoyen algérien peut‑il aujourd’hui se sentir en sécurité en Tunisie ?
1. Des récits contradictoires : un flou révélateur
La première version : un meurtre par arme blanche
Aucune source officielle n’a cependant confirmé cette version, laissant place à de nombreuses spéculations.
La version médiatique tunisienne : un décès par crise cardiaque
Cette divergence majeure entre les récits brouille la compréhension des faits et alimente les soupçons autour d’une tentative d’atténuer la gravité de l’incident.
2. Les éléments établis : ce que l’on sait avec certitude
Malgré l’absence de communication officielle précise, plusieurs points sont confirmés :
- L’altercation a eu lieu dans le marché central Bab Jdid à Sousse.
- La victime était accompagnée de son épouse et de son fils.
- Une bagarre physique a éclaté avec des vendeurs de poissons pour des raisons encore inconnues.
- Après l’échange de coups, la victime s’est rendue au poste de police pour porter plainte.
- C’est là qu’il a été victime d’un arrêt cardiaque fatal, selon la version médiatique tunisienne.
- Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs interpellations parmi les personnes impliquées.
Même en l’absence de certitude sur la cause exacte du décès, une conclusion s’impose : la victime a subi une agression physique réelle qui a précédé sa mort.
3. Un incident isolé, ou un symptôme d’un malaise plus profond ?
4. Une comparaison qui dérange
Cette comparaison, purement factuelle, met en lumière un paradoxe inquiétant quant à la sécurité des Algériens en Tunisie — un pays pourtant présenté comme « frère ».
5. L’attitude des autorités tunisiennes : un silence préjudiciable
- clarifier les faits,
- présenter les résultats préliminaires de l’enquête,
- rassurer les familles et le pays concerné,
- garantir que les responsables seront jugés.
Aucun de ces éléments n’a pour l’instant été apporté de manière satisfaisante.
6. Un appel à la responsabilité : protéger les Algériens avant tout
Face à la répétition de ces incidents et à l’absence de garanties réelles de protection, un appel clair et responsable s’impose :
s’abstenir de voyager en Tunisie et boycotter la destination jusqu’à ce que l’État tunisien s’engage formellement et concrètement à assurer la sécurité et la dignité des Algériens.
Il ne s’agit ni de haine, ni de rupture, mais de protection légitime de la vie humaine.
7. La dignité du citoyen algérien : un principe non négociable
Quand il le faut, elles savent dire non — calmement, fermement, honorablement.
Conclusion
Les relations entre peuples ne se consolident pas par les slogans, mais par le respect, la justice et la protection des vies.
Par Belgacem Merbah
Commentaires
Enregistrer un commentaire