Depuis trop longtemps, notre communauté algérienne en France souffre d’une désunion alarmante et d’un déracinement total. Les amicales des Algériens de France, véritables bastions de cohésion et de solidarité, ont disparu, laissant un vide que d’autres ont immédiatement exploité. Pendant ce temps, le Maroc, avec la complicité implicite de la France, a infiltré notre diaspora, noyautant l’Islam de France et nos structures associatives via des organisations comme l’UOIF, véritables officines marocaines déguisées en institutions religieuses.
La réalité est claire : les Algériens n’ont jamais été préparés à ce combat, tandis que les Marocains, formés dès leur enfance à la haine de l’Algérie, sont désormais organisés et prêts à s’attaquer à nous sur notre propre sol.
La dangereuse naïveté de nos élites et de notre système éducatif
Depuis l’indépendance, l’école algérienne a échoué dans sa mission la plus essentielle : préparer les citoyens à comprendre les dangers qui les entourent. Les générations actuelles ont été élevées dans l’illusion que le peuple marocain est “fraternel”, une idée relayée jusqu’au sommet de l’État. Mais peut-on parler de fraternité avec un peuple qui revendique nos wilayas de Tindouf et Béchar, qui vole notre patrimoine culturel et religieux, et qui insulte nos martyrs sur les réseaux sociaux ?
La naïveté a un coût. Pendant que nous enseignons la fraternité, nos voisins cultivent la haine. Pendant que nous restons aveugles, ils organisent notre affaiblissement.
La communauté marocaine en France : un adversaire déclaré
Vous osez parler de fraternité avec les Marocains ? Alors, où sont ces “frères” en France, alors que notre communauté subit des attaques violentes ? Ils ne sont pas là pour nous soutenir : ils se rangent aux côtés de nos agresseurs, en rajoutent sur les plateaux télé, et s’acharnent à nous diaboliser.
Le problème de cette fraternité à sens unique, c’est qu’elle se fait systématiquement au détriment de l’Algérie. Les Algériens qui prônent le “Khawawisme” restent silencieux lorsque leurs “frères” marocains attaquent l’Algérie : le Marocain, lui, peut critiquer et attaquer notre pays sans la moindre limite. L’Algérien, en revanche, ne fera jamais de même : critiquer le Maroc ou son roi reste une ligne rouge infranchissable.
Quand le Maroc est attaqué, les Marocains appellent à l’aide de leurs “frères” algériens. Mais lorsque c’est l’Algérie qui est attaquée, ils disparaissent. Cette fraternité asymétrique est injuste : elle fait de l’Algérien le dindon de la farce. Aujourd’hui, alors que notre communauté est violemment attaquée en France, où sont ces “frères” marocains ? Non seulement ils sont absents, mais ils se trouvent aux côtés de l’extrême droite et des nostalgiques de l’Algérie française.
Aujourd’hui, la communauté marocaine en France agit comme un véritable ennemi de l’Algérie :
- Les plus sionistes, comme la députée franco-marocaine Hanane Mansouri, multiplient les provocations et les attaques verbales contre les Algériens. Driss Ghali, surnommé le “Zemmour marocain”, utilise les médias d’extrême droite pour diffamer notre pays.
- Même ceux qui se disent anti-sionistes restent fidèles au roi du Maroc et à ses choix politiques, y compris la normalisation avec Israël. Ils diffusent de fausses informations pour faire croire à une supposée trahison de l’Algérie, cherchant à ternir notre image et semer la confusion.
Cette hostilité n’est pas nouvelle. Elle est le fruit d’une longue stratégie d’endoctrinement depuis les années 1970, transmise de génération en génération, qui a transformé les immigrés marocains en France en adversaires déterminés.
L’appel à la vigilance et à l’action
Il est urgent que la communauté algérienne se réveille. Nous ne pouvons plus faire confiance à ceux qui veulent notre destruction. Il est temps de retrouver nos amicales, de reconstruire nos structures associatives et de renforcer notre cohésion.
L’école doit enseigner la vérité historique, rappeler nos frontières véritables — jusqu’à l’Oued Moulouya et l’Oued Noun — et rappeler que des villes comme Oujda et Figuig furent jadis algériennes. Nos programmes scolaires doivent préparer nos enfants à défendre leur patrie, leur identité et leur souveraineté.
Plus de 100 000 km² de terres algériennes sont encore occupés par le Maroc. Tant que cette injustice perdurera, notre indépendance restera incomplète. La naïveté et l’illusion ont assez duré. Il est temps de transmettre à nos enfants la vérité, de renforcer notre communauté et de défendre notre pays avec vigilance et détermination.
Par Belgacem Merbah
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