La guerre silencieuse du Maroc contre l’Algérie : l’eau, la pollution et la drogue comme armes de déstabilisation
Depuis plusieurs années, le Royaume du Maroc a engagé une politique délibérée de provocation et de nuisance envers l’Algérie, s’inscrivant dans une logique hostile et continue. Derrière les discours de façade et les larmes hypocrites versées à l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe, se cache une série d’actes concrets qui traduisent une volonté méthodique d’affaiblir l’Algérie : assèchement des ressources hydriques, pollution transfrontalière, guerre psychologique, et inondation du marché algérien par la drogue.
1. Les barrages de la discorde : une guerre hydrique préméditée
Le long de la frontière ouest, le Maroc a construit des dizaines de barrages, dont plusieurs sur des oueds transfrontaliers qui alimentent le territoire algérien. Ces ouvrages, érigés sans concertation ni coordination, ont provoqué une chute dramatique du niveau d’eau dans les régions de Béchar et de l’oued Guir, menaçant directement le barrage stratégique de Djorf-Torba, l’un des plus importants du Sud-Ouest algérien.
Les faits sont établis : la mise en service du barrage de Kaddoussa en 2021, sur le cours supérieur de l’oued Guir, a entraîné un déséquilibre hydrologique majeur. En retenant les eaux en amont, le Maroc a limité les apports naturels vers l’Algérie, aggravant la sécheresse et provoquant un assèchement sans précédent du Djorf-Torba, dont la survie dépend directement des débits marocains.
Cette politique n’a rien de fortuit : elle s’inscrit dans une stratégie d’étouffement hydrique visant à fragiliser la sécurité environnementale et agricole algérienne. Le droit international est pourtant clair — aucun État ne peut altérer de manière unilatérale le flux d’un cours d’eau transfrontalier au détriment de ses voisins. En agissant ainsi, Rabat viole les principes fondamentaux de la coopération et de la souveraineté partagée sur les ressources naturelles.
2. Pollution et sabotage écologique au nord de la frontière
À cette guerre de l’eau s’ajoute un autre front, plus insidieux encore : la pollution volontaire des zones frontalières. Au nord, plusieurs rejets de déchets toxiques et industriels en provenance du Maroc ont été détectés à proximité du territoire algérien. Ces rejets, produits par des usines situées à Oujda et dans d’autres localités proches, contaminent les sols et les eaux frontalières, menaçant la biodiversité et les populations locales.
Cette pollution n’est pas un simple accident industriel. Elle participe d’une logique de nuisance environnementale : affaiblir l’écosystème algérien, dégrader les ressources naturelles et envoyer un signal de mépris pour la souveraineté écologique de notre pays. C’est une forme moderne de guerre asymétrique, où l’environnement devient un champ de bataille silencieux.
3. La drogue comme arme de déstabilisation sociale
Sur un autre front, le Maroc utilise un instrument tout aussi destructeur : la drogue. Premier producteur mondial de cannabis selon les rapports internationaux, le Royaume a transformé cette production en outil géopolitique, inondant les marchés voisins — et notamment algériens — de résine de cannabis.
L’objectif est clair : affaiblir la jeunesse algérienne, alimenter les réseaux criminels, et miner la cohésion sociale. Cette stratégie de subversion par la drogue complète la guerre hydrique et écologique : elle vise à frapper la nation algérienne dans ce qu’elle a de plus vital — ses ressources et son avenir humain.
4. Hypocrisie énergétique et duplicité politique
Dans ce contexte, les plaintes marocaines face à l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe (GME), décidé souverainement par l’Algérie en 2021, relèvent d’une hypocrisie manifeste. Comment le Maroc ose-t-il se présenter comme victime d’une décision énergétique légitime, quand il multiplie depuis des années les gestes hostiles les plus graves ?
On ne peut pas réclamer la solidarité énergétique d’un pays dont on s’emploie à assécher les barrages, empoisonner les terres, et corrompre la jeunesse. L’Algérie n’a fait que répondre à une politique hostile par la défense de sa souveraineté et de sa dignité.
Le Maroc pleure la perte du gaz algérien, mais reste muet sur les milliers d’hectares asséchés à Béchar, sur les pollutions frontalières, et sur les tonnes de drogue qui franchissent chaque année nos frontières.
5. Une politique globale d’hostilité envers l’Algérie
Ces différents actes ne sont pas isolés : ils traduisent une doctrine anti-algérienne constante du régime marocain. Derrière le vernis diplomatique, Rabat mène une guerre hybride contre l’Algérie — hydrique, écologique, psychologique et narcotique.
Cette doctrine repose sur quatre axes :
- La manipulation de l’eau pour affaiblir les zones frontalières algériennes ;
- La pollution environnementale pour créer des dommages écologiques durables ;
- La guerre de la drogue pour détruire la jeunesse algérienne ;
- La guerre de la communication pour présenter l’Algérie comme l’agresseur et masquer les réalités de terrain.
6. Face à la nuisance, la résilience algérienne
L’Algérie, consciente de ces manœuvres, a adopté une attitude de retenue et de responsabilité. Elle investit dans la sécurisation de ses frontières, la protection de ses ressources hydriques et la lutte contre les trafics illicites. Mais il est désormais temps de nommer les choses : le Maroc mène, depuis des années, une politique hostile systématique contre notre pays.
L’Algérie doit renforcer :
- sa diplomatie hydrique, pour internationaliser la question des barrages marocains et exiger la mise en place d’un mécanisme bilatéral de gestion des eaux transfrontalières ;
- sa vigilance écologique, pour documenter et dénoncer la pollution frontalière ;
- sa stratégie sécuritaire, pour tarir les flux de drogue et neutraliser les réseaux mafieux soutenus de l’extérieur.
Conclusion : l’eau, le gaz et la souveraineté
La guerre du XXIe siècle ne se mène plus seulement avec des armes, mais avec des ressources. Le Maroc l’a compris et tente d’utiliser l’eau, la terre et la drogue comme des leviers de domination régionale.
Mais face à cette stratégie de haine, l’Algérie ne pliera pas. Elle continuera à défendre ses intérêts vitaux, ses ressources, et sa jeunesse, avec la fermeté et la dignité qui caractérisent son histoire.
La vraie paix ne naîtra pas des discours diplomatiques creux, mais du respect du droit, de la souveraineté et de la nature. Tant que le Maroc s’obstinera à tourner le dos à ces principes, il assumera seul la responsabilité de l’isolement et du discrédit qui l’attendent.
Par Belgacem Merbah
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