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À ceux qui rêvent de “Sahara oriental” : franchissez la frontière si vous l’osez

 Il est des absurdités que l’on entend et que l’on laisse glisser. Mais il est aussi des provocations qui appellent une réponse claire, implacable et sans équivoque. Depuis quelque temps, des voix marocaines — nourries par la propagande du Makhzen — ressassent, tel un refrain grotesque, l’illusion suivante : “Nous récupérerons le Sahara oriental.”

Qu’ils en soient avertis : si le Maroc s’aventure à franchir ne serait-ce qu’un mètre de nos frontières, il déclenchera un cataclysme et ouvrira les portes de l’enfer, dont il ne sortira jamais indemne.

En Algérie, nous savons parfaitement ce qui alimente ce discours expansionniste, inscrit noir sur blanc dans l’article 42 de la Constitution marocaine, qui évoque les prétendues “frontières authentiques” du royaume, sous la protection du souverain marocain. Comment peut-on, d’un côté, tendre la main à l’Algérie et implorer son aide pour résoudre la question du Sahara occidental, et de l’autre, conserver dans son bureau une carte intégrant 45 % du territoire algérien dans ces soi-disant frontières historiques ?

Le Maroc sait qu’il n’a pas les moyens militaires de concrétiser ce rêve chimérique. Sa stratégie est ailleurs : imposer une diplomatie de tension permanente, contraindre l’Algérie à une posture défensive pour l’empêcher de revendiquer ses territoires historiques, qui s’étendent jusqu’à l’Oued Melouya à l’ouest et l’Oued Noud au sud-ouest. 


1. Le makhzen parle… parce qu’il sait qu’il ne peut rien faire

C’est facile de hurler sur TikTok.

C’est facile de menacer derrière un écran.

C’est facile de rêver d’empire quand la réalité est trop douloureuse : chômage, misère, dette, répression politique, police partout, droits nulle part.

Mais la vérité est simple : ceux qui parlent d’“expansion” sont incapables de faire un pas réel vers la frontière algérienne.

La raison ?
Parce qu’ils savent ce qui les attend. Et ce qu’il les attend n’a rien d’un débat diplomatique : c’est la foudre.


L’est de la Moulouya : un dossier que le Maroc ferait mieux d’éviter d’ouvrir

Puisque certains veulent jouer aux historiens improvisés, alors jouons jusqu’au bout. Car s’il existe un dossier territorial réel, concret, documenté, ce n’est certainement pas celui du “Sahara oriental”.

C’est celui des 100 000 km² à l’est de l’oued Moulouya :
  • Oujda, arrachée dans les arrangements coloniaux.
  • Figuig, oasis algérienne dépecée.
  • Berkane, Guercif, Taourirt, et tout l’espace historique algérien que la France a redécoupé pour des raisons purement administratives.
Nous, au moins, parlons sur la base de documents, de cartes, de faits.

Pas sur des contes de fées nationalistes.

Le makhzen ferait bien de réfléchir : ouvrir cette boîte-là reviendrait à s’exposer à une déflagration diplomatique, juridique et militaire dont il n’a absolument pas les moyens.


L’Algérie n’est pas un pays qu’on intimide : c’est un pays qu’on respecte

Ceux qui confondent l’Algérie avec un décor pour vidéos TikTok devraient réviser leur géographie… et leur lucidité.

La frontière orientale du Maroc n’est pas une ligne imaginaire qu’on franchit pour alimenter une propagande vieillissante.

C’est une ligne défendue par un État sérieux et par une armée qui ne plaisante pas avec la souveraineté.

Le message est donc très simple : Quiconque tente de tester l’Algérie se heurtera à quelque chose qu’il n’a jamais vu de sa vie.


Assez de blabla : s’ils veulent la guerre des cartes, nous l’attendons

Si certains pensent que répéter “Sahara oriental” suffit à fabriquer une réalité, qu’ils ouvrent la carte, qu’ils l’étudient et qu’ils viennent en vrai.

Nous n’attendons qu’une chose : que quelqu’un, quelque part, ait enfin assez de courage pour transformer ses paroles en acte.

L’Algérie ne cherche pas l’escalade — mais elle ne recule jamais.

Et surtout, elle n’oublie jamais ce qui lui revient.


Conclusion : qu’ils essayent… une seule fois

À ceux qui s’excitent derrière des slogans creux, nous disons ceci :

Vous parlez de récupérer un désert imaginaire ? Très bien.

Nous avons 100 000 km² réels, historiques, documentés à récupérer à l’est de la Moulouya.

La différence entre vous et nous ?

Nous, nous ne vivons pas de fantasmes.

Nous attendons avec une impatience résolue celui qui osera — par témérité ou par folie — franchir nos frontières. Car, à la différence de vous, nous disposons des moyens à la hauteur de nos ambitions : des forces militaires capables d’imposer notre volonté, celle de nos martyrs, qui ne trouveront le repos qu’une fois nos territoires historiques recouvrés. Ces terres, indissociables de l’Algérie depuis l’unification de la Numidie en 202 avant J.-C., resteront à jamais le socle de notre identité.


À bon entendeur.


Par Belgacem Merbah



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