Le 19 octobre dernier, l’émissaire américain Steve Witkoff annonçait sur CBS que Washington travaillait à un « accord de paix entre le Maroc et l’Algérie dans les 60 prochains jours ». Une déclaration reprise en chœur par la presse internationale et amplifiée par les relais médiatiques marocains, prompts à présenter ce projet comme une victoire diplomatique de Rabat. En réalité, cette « initiative américaine » n’en est pas une : elle procède d’une demande pressante du Maroc, étranglé par l’isolement régional, la crise économique et les effets d’un embargo algérien implacable mis en place depuis 2021.
Or, ce que l’on tente aujourd’hui de maquiller en « médiation de paix » n’est rien d’autre qu’une manœuvre désespérée visant à arracher à Alger ce qu’il n’a pu obtenir par la pression, la propagande ou la perfidie. Et il convient de le dire avec clarté : l’Algérie n’a aucun intérêt à négocier.
I. L’Algérie en position de force : l’heure n’est plus à la concession 
Depuis la rupture des relations diplomatiques le 24 août 2021, l’Algérie a méthodiquement réorganisé son environnement stratégique, économique et sécuritaire. Fermeture des frontières terrestres, suspension du gazoduc Maghreb-Europe, embargo commercial ciblé — chaque décision a été pensée dans une logique de souveraineté et de pression structurelle.
Ces mesures ont porté leurs fruits. Trois ans plus tard, le Maroc ploie sous le poids de ses contradictions : flambée des prix, endettement extérieur record, colère sociale dans les régions frontalières privées de contrebande, et un régime monarchique de plus en plus contesté par sa propre population.
Pendant que Rabat s’enlise dans ses crises internes, l’Algérie consolide son ascension : excédent commercial, stabilité politique, modernisation militaire, influence continentale et respect international. Nous sommes à un tournant historique — celui où le rapport de force, longtemps perverti par les illusions diplomatiques, penche définitivement du côté algérien.
Dès lors, pourquoi négocier ? Pourquoi tendre la main quand l’adversaire vacille ?
L’Algérie ne fait pas demi-tour au moment où elle approche du but : la décomposition progressive du régime marocain, affaibli par ses propres dérives.
II. Une “initiative américaine” ? Non : une supplique marocaine 
La vérité est simple : Washington ne fait qu’amplifier un cri d’alarme venu de Rabat. Le Maroc, étranglé économiquement et marginalisé diplomatiquement, cherche désespérément à briser l’isolement que lui impose Alger. Depuis 2021, la fermeture des frontières et la suspension des échanges ont asphyxié les zones frontalières marocaines dont la survie dépendait des trafics avec l’Algérie.
Ce que Steve Witkoff présente comme une « mission de paix » n’est donc qu’une tentative de sauver un allié chancelant. Une médiation dictée par le besoin de relancer artificiellement la normalisation israélo-marocaine, aujourd’hui contestée, et de freiner la montée en puissance d’une Algérie souveraine, respectée, et libre de ses alliances.
Mais que les choses soient claires : l’Algérie n’a rien sollicité, et encore moins mandaté quiconque pour parler en son nom.
III. Les États-Unis ne veulent pas la paix : ils veulent la reddition d’Alger 
Les Américains savent que le Maroc n’a ni les moyens ni la volonté de cesser son hostilité envers l’Algérie. Ce qu’ils recherchent, ce n’est pas la paix entre deux nations, mais la soumission d’une Algérie indocile, qui refuse l’ordre unipolaire et l’instrumentalisation de sa politique étrangère.
Depuis 1963, le Maroc n’a jamais cessé de mener une guerre larvée contre l’Algérie : guerre des Sables, espionnage, alliances douteuses, soutien à des mouvements séparatistes comme le MAK et Rachad. Et c’est à ce même pays, toujours agressif, toujours perfide, que l’on demande à l’Algérie de « faire la paix » ?
La diplomatie algérienne ne s’incline pas. Elle ne se laisse ni intimider ni acheter.
Ce n’est pas dans son ADN.
IV. L’Algérie : une puissance libre, sans dettes ni tutelles 
Ceux qui comparent l’Algérie aux monarchies du Golfe commettent une erreur d’analyse fondamentale. Les pays du Golfe sont prisonniers de leur dépendance économique, et des bases militaires étrangères installées sur leurs sols. L’Algérie, elle, n’appartient à aucun bloc.
Elle dispose d’une armée souveraine, d’un trésor public excédentaire, de ressources énergétiques majeures, et surtout, d’une diplomatie forgée dans la résistance anticoloniale. Aucun levier économique ou militaire ne peut être utilisé contre elle.
L’Algérie refuse toute négociation dictée par la menace ou la contrainte, et rejette catégoriquement les ultimatums.
L'Algérie qui n’a jamais plié devant l’armée française, ni devant les tentations néocoloniales, ne ploiera pas devant Washington ou Riyad.
V. La question sahraouie : un principe, pas un marchandage 
Le Sahara occidental n’est pas une affaire bilatérale. C’est une question de décolonisation inscrite à l’agenda des Nations Unies, et l’Algérie demeure fidèle à sa position de principe : un soutien constant et inébranlable au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Ce droit est sacré. Il ne se négocie pas, ne se troque pas. Et ce n’est pas l’isolement diplomatique du Maroc, ni ses tentatives désespérées d’impliquer des puissances tierces dans son impasse, qui feront dévier l’Algérie de sa ligne souveraine.
Là où le Maroc cherche à “normaliser l’occupation”, l’Algérie défend la légitimité internationale. L’histoire, impartiale et implacable, tranchera. Et elle tranchera en faveur des peuples, jamais des régimes.
Quant aux manœuvres militaires orchestrées par le Maroc avec des armées étrangères — qu’il s’agisse des exercices African Lion avec les États-Unis ou des manœuvres Chergui avec la France — elles ne sauraient intimider l’Algérie. Notre armée, la plus puissante du continent africain, veille. Et elle est prête à répondre avec fermeté à toute tentative d’agression.
VI. Conclusion : la fermeté d’une nation debout 
Qu’on se le dise à Rabat, à Tel Aviv ou à Washington :
L’Algérie ne cède pas, ne négocie pas, ne capitule pas.
Ce pays qui a libéré son territoire au prix d’un million et demi de martyrs, qui a vaincu seul le terrorisme, ne s’abaissera jamais à rechercher la paix avec un régime qui lui fait la guerre depuis plus de soixante ans.
L’Algérie n’a besoin ni d’intermédiaires, ni de parrains. Elle a son peuple, son histoire, et sa dignité.
L’Algérie n’a jamais été un pays vassal.
Elle ne le sera jamais.
Et pendant que d’autres implorent la paix, l’Algérie construit sa victoire — patiemment, souverainement, inébranlablement.
 
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