L’Algérie et la Russie face à l’intimidation américaine… et le Sahara occidental entre droit et complicité internationale
Lors de sa session extraordinaire du 24 octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a été le théâtre d’une nouvelle explosion des divergences profondes qui secouent l’institution onusienne dès qu’il est question du dossier sahraoui. Ce dossier reste l’un des derniers cas de décolonisation en Afrique, malgré les tentatives répétées de dilution et de contournement.
Le projet de Washington… un coup porté à la légalité internationale
Le document présenté par les États-Unis n’est rien d’autre qu’une tentative grossière de réécriture de l’histoire et de blanchiment de l’occupation marocaine sous le prétexte de la « réalité politique ». Le projet américain vise clairement à effacer le principe d’autodétermination, pierre angulaire de toutes les résolutions de l’ONU sur le Sahara occidental depuis 1965.
Ce que propose Washington n’est pas un « plan de paix » comme elle le prétend, mais un plan de soumission, qui cherche à imposer la logique de la force au détriment du droit, en consolidant la domination marocaine sur une terre où l’occupant ne détient que la légitimité de la répression, tandis que le peuple sahraoui détient celle de l’histoire, du droit et du sang.
La Russie dévoile la supercherie américaine
Le rejet russe du projet de résolution a été clair et sans équivoque. Moscou a dénoncé les tentatives de Washington de déformer la réalité et d’effacer le caractère colonial du conflit, appelant à revenir aux textes originaux de l’ONU qui affirment que le Sahara occidental est un territoire non autonome, en attente d’un processus de décolonisation par référendum libre et équitable.
Cette position russe reflète une prise de conscience croissante au sein de la communauté internationale du danger que représente la dérive américaine, qui ne vise pas à résoudre le conflit, mais à le perpétuer au service des intérêts de l’entité sioniste dans la région, par l’intermédiaire de Rabat.
L’Algérie… bastion du principe et conscience de l’Afrique
Face à ce complot manifeste, la position de l’Algérie s’est distinguée par son honneur et sa fermeté.
L’Algérie n’a jamais permis, et ne permettra jamais, que la question sahraouie devienne une monnaie d’échange entre grandes puissances.
Notre diplomatie a agi avec efficacité dans les coulisses de l’ONU, exerçant une forte pression pour amender le texte américain et le ramener dans le cadre du droit international.
L’Algérie, qui a payé cher sa liberté et son indépendance, rejette par principe toute solution qui maintient l’occupation et écarte le référendum, car cela reviendrait à trahir son histoire et renier les principes glorieux de Novembre.
La position algérienne n’est pas un « soutien à un front », mais une défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme les nations libres ont un jour défendu le droit de l’Algérie à l’indépendance.
Le Polisario lève le drapeau et dit : Assez !
La position du Front Polisario a été d’une clarté et d’une fermeté exemplaires : il n’y aura pas de négociations sans texte explicite affirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cette position historique honore le mouvement, qui prouve une fois de plus qu’il est le représentant légitime et unique du peuple sahraoui, et qu’il ne participera pas aux mascarades de règlement factice orchestrées par Washington et Rabat.
La décision du Polisario de ne pas participer à tout processus politique dans ces conditions marque un tournant majeur, redéfinissant les lignes du conflit entre deux camps irréconciliables :
- Le camp de la légitimité, mené par l’Algérie, la Russie et les peuples libres,
- Et le camp de l’hégémonie, dirigé par les États-Unis, la France et le Maroc.
Le Conseil de sécurité face à l’épreuve de la dignité
Ce qui s’est passé le 24 octobre n’est pas un simple débat procédural, mais une bataille symbolique entre justice et complicité.
Un seul vote a soutenu le projet américain, révélant l’isolement de la position de Washington et le recul de l’influence occidentale au sein du Conseil de sécurité face à la détermination des États attachés à la légalité internationale.
À l’approche du vote du 30 octobre, le monde est à la croisée des chemins :
- Soit le Conseil consacre les principes du droit international et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
- Soit il proclame officiellement la mort de l’ONU en tant que médiateur impartial dans les causes de libération.
Algérie et Sahara… une unité de destin inébranlable
Aucune pression, ni campagne médiatique financée par Rabat, ne parviendra à faire fléchir l’Algérie dans sa position de principe. Le Sahara occidental n’est pas une question étrangère pour nous, mais une extension naturelle de notre histoire de lutte contre le colonialisme.
La nation algérienne sait que celui qui renonce aujourd’hui au droit du peuple sahraoui, renoncera demain à la souveraineté de l’Algérie elle-même. C’est pourquoi la voix de l’Algérie continuera de résonner dans toutes les tribunes internationales :
✊ Pas de solution au Sahara occidental sans référendum,
✊ Aucune légitimité à l’occupation,
✊ Et aucun avenir pour l’hégémonie américaine sur la terre du Maghreb libre.
Par Belgacem Merbah
Salam aylaykoum Monsieur Merbah .c’est toujours avec plaisir que je lis l’ensemble de vos articles qui présente deux qualités : analyse rigoureuse et synthétique
RépondreSupprimerJe partage tous vos points de vue sur ce sujet concernant le Sahara occidental. L’Afrique semble à nouveau comme au 19e siècle être l’enjeu de puissances occidentales et le Maroc reste à nouveau la porte d’entrée sur le continent.Au delà des richesses pillées ,du peuple bafoué que sont les Saharaouis il en va du droit simple d’un peuple à disposer de lui même sur ses terres.
Toute l’histoire des invasions ( je n’utilise pas le terme colonie comme le font les occidentaux car lorsque l’on lit leurs livres d’histoire quand il s’agit de terres occidentales et des guerres qu’i, y a eut entre elles, le mot utilisé est invasion Ce mot de « colonisation « semble dans leur esprit être réservé aux autres qu’ils ont attaqué et occupé et qu’ils considèrent comme inférieurs et avoir été créé pour les servir.
Le Maroc encore une fois sert de tremplin pour une tentative de retour ou maintien en Afrique. Et l’enjeu ici va bien au delà de cette partie du monde; l’enjeu ce sont les routes commerciales que elles soient maritimes ou terrestres et l’Algérie a les deux .Toutes ces attaques voilées des impérialistes ont pour objectif la domination des mers sur les terres et les routes qui vont du nord au sud.
Une seule invocation qu’Allah nous protège et dévoile plus encore leurs plans afin que chacun prenne conscience des vrais enjeux ici.