Lettre ouverte aux influenceurs algériens : le danger de la naïveté médiatique

Chers influenceurs,

Vous prétendez défendre l’Algérie, renforcer notre front intérieur et protéger notre cohésion nationale. Mais comment pouvez-vous prétendre consolider notre unité, alors que certains d’entre vous dialoguent ouvertement avec des Marocains et participent, consciemment ou non, à la normalisation populaire que le Maroc exploite habilement dans sa guerre cognitive contre notre pays ?

Cette complaisance est d’autant plus grave qu’elle s’accompagne parfois d’une glorification d’individus comme Badr Laidoudi. Vous l’érigez en allié parce qu’il tient aujourd’hui un discours favorable à l’Algérie. Mais ne soyons pas naïfs : il bénéficie des revenus générés par la monétisation YouTube et agit en fonction de ses intérêts. Or un mercenaire médiatique change de camp dès que ses calculs le lui dictent. Vous l’avez aidé à acquérir une influence considérable dans le paysage médiatique algérien, au point de pouvoir orienter l’opinion publique de manière potentiellement directe et destructrice.

Je le répète : la meilleure stratégie face au Maroc est le boycott total. Aucune distinction ne doit être faite entre un « bon » et un « mauvais » Marocain, car l’histoire nous a appris que même le prétendu « bon » peut se retourner contre nous. Le dialogue avec un Marocain doit devenir aussi tabou que celui avec un sioniste, car il n’est jamais neutre : il sert invariablement leurs objectifs stratégiques.

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Les événements du 8 août en sont une illustration éclatante : un complot fomenté par des Marocains pour pousser les Algériens à descendre dans la rue et provoquer des émeutes. Ce type de manœuvre prouve que la guerre menée contre nous n’est pas seulement militaire ou diplomatique, mais avant tout psychologique et cognitive. Chaque passerelle sociale ou médiatique leur sert de cheval de Troie.

Si vous aimez vraiment l’Algérie, alors assumez une position claire : fermez la porte à tout contact, direct ou indirect, avec ceux qui complotent contre notre pays, quelles que soient les apparences ou les flatteries. La vigilance n’est pas de la haine ; c’est une nécessité stratégique pour notre survie nationale.

L’histoire jugera ceux qui auront fait preuve de lucidité… et ceux qui auront offert nos canaux médiatiques à nos adversaires.

Pour l’Algérie,

Belgacem Merbah