Une gifle diplomatique au Makhzen : la vérité sahraouie s’impose à l’ONU malgré les manœuvres de Rabat
Par-delà les faux-semblants médiatiques et les gesticulations diplomatiques du régime marocain, la cause sahraouie vient une fois de plus de triompher sur la scène internationale, confirmant l’inaltérable position du droit face aux chimères impérialistes. Le dernier rapport informatif annuel du Conseil de sécurité, présenté à l’Assemblée générale des Nations unies pour l’année 2024, a mis à nu les contradictions du Makhzen et enterré, de fait, son prétendu « plan d’autonomie ».
Le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a réagi avec une indignation théâtrale, incapable de masquer la profondeur du revers essuyé. Sa colère, déguisée en protestation diplomatique, révèle l’échec cuisant d’une stratégie qui repose sur le mensonge, la falsification des faits et la politique du fait accompli. En dénonçant le choix des rédacteurs du rapport de s’en tenir à la légalité internationale et à l’exigence du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, le diplomate marocain confesse, malgré lui, l’échec total de la propagande de Rabat.

Le mirage de l’autonomie s’effondre
Malgré les illusions vendues par certains parrains occidentaux — Trump, Macron, Sanchez ou encore Keir Starmer — Rabat découvre avec amertume que la position de l’ONU demeure inchangée. Aucun tweet présidentiel, aucune pirouette diplomatique française ou espagnole ne saurait effacer le droit imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Omar Hilale a beau crier à l’exclusion de l’Algérie, prétendre à une « singularisation injustifiée » ou même insister pour que le terme « Sahara marocain » apparaisse dans les documents onusiens, la communauté internationale refuse de cautionner l’annexion. Le fait même que le représentant marocain tente de forcer ce langage dans les textes prouve la fragilité de son camp : celui qui a raison n’a pas besoin de falsifier le vocabulaire de la diplomatie.
Le soutien international réel : un mythe entretenu par le Makhzen
L’argument selon lequel « 116 pays soutiennent le plan d’autonomie marocain » ne tient pas une seconde face à la réalité du terrain diplomatique. Si une majorité d’États soutenait effectivement Rabat, pourquoi donc le dossier sahraoui resterait-il figé depuis des décennies au sein des instances onusiennes ? Pourquoi l’Assemblée générale ne prononcerait-elle pas l’enterrement du processus référendaire ?
La réponse est simple : le soutien réel au plan d’autonomie est une bulle de communication, non une base juridique. La vérité, elle, est limpide : le Sahara Occidental est un territoire non autonome inscrit sur la liste des territoires à décoloniser, et la seule voie légitime de règlement reste le référendum d’autodétermination, prévu par la résolution 1514 des Nations unies.
L’Algérie : un rempart contre les visées colonialistes
Face à cette mise à nu des ambitions du Makhzen, l’Algérie reste fidèle à ses principes, hérités de sa propre lutte de libération nationale. Le soutien indéfectible d’Alger à la cause sahraouie n’est pas une ingérence, mais un devoir moral, historique et juridique. L’Algérie ne cherche ni influence ni domination : elle défend un principe universel, celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Contrairement à la narration biaisée du régime de Rabat, la question du Sahara Occidental n’est pas un conflit régional, mais une question de décolonisation, inscrite comme telle à l’ordre du jour des Nations unies depuis 1963. La tentative marocaine de transformer un combat pour l’émancipation en querelle bilatérale est une imposture politique.
La lutte continue, la vérité progresse
Malgré les pressions, les achats de voix, les campagnes de désinformation et les alliances contre-nature, la résistance sahraouie et la solidarité algérienne poursuivent leur marche irréversible. L’ONU, en refusant de céder aux mirages de l’autonomie et en réaffirmant la centralité du référendum, montre que le droit n’a pas dit son dernier mot.
Que cela plaise ou non à Mohammed VI et à ses relais diplomatiques, la souveraineté ne s’impose pas par décret ni par diplomatie parallèle. Elle se légitime par la volonté des peuples.
Et sur cette voie, le peuple sahraoui, digne héritier des luttes anti-coloniales du Maghreb, finira par briser les chaînes de l’occupation, comme l’a fait l’Algérie, naguère seule contre l’empire.
Par Belgacem Merbah
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