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L’expulsion du vice-consul marocain à Oran : Une confirmation des dangers des consulats marocains en Algérie

L’expulsion du vice-consul du Maroc à Oran, Mohamed El-Soufyani, annoncée par le ministère des Affaires étrangères algérien, est une nouvelle illustration de la menace que représentent les représentations consulaires marocaines en Algérie. Cette décision, motivée par des « actes suspects » incompatibles avec la mission d’une représentation consulaire, renforce la thèse selon laquelle le maintien des consulats marocains après la rupture diplomatique de 2021 était une erreur stratégique.

Une preuve tangible des activités subversives des consulats marocains

L’Algérie avait déjà mis en garde contre les agissements hostiles du Maroc, qui ont conduit à la rupture des relations diplomatiques le 24 août 2021. Toutefois, le maintien des consulats marocains a laissé à Rabat des bases opérationnelles sur le sol algérien, facilitant des actions subversives sous couvert de missions consulaires.

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères est explicite : le comportement du vice-consul constitue une violation des lois algériennes et des conventions internationales, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires. Cela démontre que les soupçons d’espionnage et d’ingérence prêtés aux consulats marocains ne sont pas infondés.



Une expulsion qui ne suffit pas : Il faut fermer les consulats marocains

Si l’expulsion du vice-consul est une réponse nécessaire, elle demeure insuffisante tant que les consulats marocains restent ouverts. Ces représentations ne sont pas de simples bureaux administratifs ; elles servent des objectifs stratégiques hostiles à l’Algérie. La décision de 2021 aurait dû être accompagnée de la fermeture immédiate de ces consulats, afin d’empêcher toute forme d’ingérence ou d’action nuisible.

En maintenant ces structures, l’Algérie a laissé au Maroc un levier d’action important, qui s’est traduit par des activités contraires aux intérêts algériens. L’expulsion du diplomate incriminé est un aveu implicite que ces consulats ne remplissent pas leur rôle officiel, mais qu’ils servent de couverture à des opérations de renseignement et de déstabilisation.

Vers une révision de la politique algérienne vis-à-vis du Maroc ?

Cette nouvelle affaire doit pousser les autorités algériennes à revoir leur position et à envisager la fermeture définitive des consulats marocains en Algérie. Il ne s’agit pas seulement d’une question diplomatique, mais d’un impératif de sécurité nationale.

La présence de ces consulats représente une brèche que le Maroc exploite pour poursuivre ses manœuvres hostiles, qu’il s’agisse d’espionnage, d’influence ou de facilitation de réseaux criminels, notamment liés au trafic de drogue. En maintenant ces représentations, l’Algérie se retrouve dans une situation paradoxale où elle rompt avec un État tout en lui laissant des points d’ancrage sur son territoire.

Conclusion : Une nécessité d’action immédiate

L’expulsion du vice-consul marocain à Oran est un signal fort, mais il doit être suivi d’une action décisive : la fermeture des consulats marocains en Algérie. La diplomatie algérienne ne peut plus se permettre d’ignorer cette faille qui nuit aux intérêts du pays.

Si l’Algérie veut réellement affirmer sa souveraineté et contrer les actions hostiles du Maroc, elle doit aller au bout de sa logique et fermer ces plateformes d’ingérence. L’affaire Mohamed El-Soufyani n’est probablement que la partie visible d’un problème plus profond, et seule une action ferme et définitive permettra d’y remédier.



Par Belgacem Merbah

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