Dans une récente interview accordée à la chaîne Al Magharibia – un média notoirement subversif, financé à 100 % par le gouvernement marocain et dont l’objectif principal est de saper la stabilité de l’Algérie – l’ancien président tunisien Moncef Marzouki a une fois de plus plaidé pour la mise en place des cinq libertés fondamentales au sein des pays du Maghreb : liberté de circulation, de résidence, de travail, d’investissement et de vote aux élections municipales pour tous les citoyens maghrébins.
Sur le papier, une telle initiative peut sembler noble. Qui pourrait être contre l’unité et la coopération entre les peuples du Maghreb ? Mais derrière cette rhétorique enjôleuse se cache une réalité bien plus sombre : une tentative calculée de diaboliser l’Algérie et de blanchir le Maroc, présenté par Marzouki comme un pays pacifique face à une Algérie belliqueuse. Une entreprise aussi fallacieuse que dangereuse.
Une stratégie de diversion au profit du Maroc
Moncef Marzouki, dont les origines marocaines ne sont un secret pour personne, ne cesse d’adopter une posture complaisante envers Rabat. Ses appels à une libre circulation et à une intégration régionale ne sont rien d’autre qu’un cheval de Troie destiné à favoriser les ambitions marocaines dans la région.
Or, la réalité géopolitique actuelle rend un tel projet impensable. Le Maroc mène, sans relâche, une guerre de cinquième génération contre l’Algérie. Cette guerre ne se traduit pas par des tanks et des missiles, mais par des opérations insidieuses et destructrices :
- Une guerre de la drogue : chaque année, des milliers de tonnes de résine de cannabis en provenance du Maroc inondent le territoire algérien, sapant la jeunesse et finançant des réseaux criminels.
- Une alliance dangereuse avec Israël : le Maroc a ouvertement accueilli l’armée israélienne à nos frontières. Le ministre israélien de la Défense, en visite officielle à Rabat, a même proféré des menaces explicites à l’encontre de l’Algérie, sous le regard complice et satisfait du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
- Des visées expansionnistes assumées : l'article 42 de la constitution marocaine évoque les "frontières authentiques du Maroc", qui incluraient prétendument plus de 40 % du territoire algérien.
Dans ces conditions, comment imaginer la libre circulation des citoyens maghrébins entre deux nations que tout oppose ? L’Algérie ne peut et ne pourra jamais envisager ces cinq libertés avec un pays qui sape sa souveraineté, alimente des crises et constitue une menace constante pour sa stabilité.
Le silence coupable de Marzouki sur le Sahara Occidental
L’aveuglement idéologique de Moncef Marzouki atteint son paroxysme lorsqu’il omet de mentionner la question sahraouie. Avant de parler d’union maghrébine, qu’en est-il du droit fondamental à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui vit sous occupation marocaine depuis près de cinquante ans ?
M. Marzouki, où est votre indignation face à la colonisation brutale du Sahara Occidental ? Pourquoi ce deux poids, deux mesures, lorsqu’il s’agit des libertés et des droits fondamentaux ? Plaider pour une intégration maghrébine tout en ignorant ce conflit revient à légitimer l’agression marocaine et à nier le droit international.
Une tentative grossière d’instrumentalisation de l’histoire
L’ancien président tunisien semble oublier que ni la Tunisie ni le Maroc ne sont en position de donner des leçons à l’Algérie en matière d’unité maghrébine. Lorsque l’Étoile Nord-Africaine fut fondée, son but était clair : libérer l’ensemble des pays du Maghreb du joug colonial français. Pourtant, en 1956, la Tunisie et le Maroc ont choisi de négocier leur indépendance séparément, trahissant ainsi le principe de solidarité régionale et abandonnant l’Algérie à son combat.
Plus tard, ces mêmes pays ont signé des accords avec l’Union Européenne, sans consulter l’Algérie. Aujourd’hui, de quel droit Marzouki ou tout autre acteur réclamerait-il des "droits fondamentaux" pour les Maghrébins alors que, dans les moments les plus critiques de l’histoire, la solidarité a fait défaut ?
L’Algérie, seule contre tous, n’a pas de leçons à recevoir
L’Algérie n’a jamais attendu l’aide de personne pour défendre ses intérêts stratégiques. Lorsque le terrorisme a ravagé le pays dans les années 1990, l’indifférence de ses voisins était flagrante. Pire encore, le Maroc a offert un sanctuaire aux chefs terroristes, notamment Abdelhak Layada, fondateur du GIA, qui a avoué avoir été logé à Rabat et approché par les services secrets marocains.
Aujourd’hui, face aux tentatives d’ingérence, l’Algérie prend ses dispositions. La réactivation du visa pour les Marocains n’est pas un hasard : les actes hostiles répétés du royaume ont contraint Alger à se prémunir contre l’installation d’une cinquième colonne marocaine sur son territoire.
Quant à Moncef Marzouki, il ferait mieux de concentrer son énergie sur les problèmes de la Tunisie, au lieu de prêcher des chimères qui ne servent que les intérêts de Rabat. L’Algérie n’a pas de leçons à recevoir et poursuivra son chemin, fidèle à sa souveraineté et à son indépendance durement acquises.
Conclusion : l’Algérie, inébranlable face aux manœuvres de diversion
Les "cinq libertés" prônées par Moncef Marzouki ne sont qu’un mirage, une tentative désespérée de masquer les véritables enjeux géopolitiques de la région. Face à un Maroc hostile, infiltré par l’influence israélienne et animé par des ambitions expansionnistes, l’Algérie restera vigilante.
L’Algérie sait où sont ses intérêts suprêmes et ne se laissera pas berner par des discours fallacieux. La stabilité de la région ne passera ni par des concessions naïves ni par des illusions de fraternité avec un régime dont les actes contredisent systématiquement les paroles. L’histoire a prouvé que l’Algérie ne cède ni aux pressions ni aux manipulations. Il en sera de même cette fois encore.
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