Accéder au contenu principal

L’Algérie confirme sa suprématie en Afrique et dans le bassin méditerranéen avec l’acquisition des Su-57, Su-34 et Su-35

L’Algérie franchit un cap décisif dans la modernisation de son armée de l’air en devenant le premier pays étranger à acquérir le chasseur furtif russe Su-57 « Felon ». Cet achat stratégique, qui comprend 14 Su-57, 14 Su-34 et 14 Su-35, renforce la position d’Alger comme puissance militaire incontournable en Afrique et en Méditerranée.

Une montée en puissance maîtrisée

Les négociations autour de ce contrat ambitieux ont débuté en 2019, lors du salon aéronautique MAKS à Moscou. Une délégation algérienne, dirigée par le Général-Major Boumaiza, a évalué les performances du Su-57, notamment sur simulateur. Ancien pilote de MiG-29, son expertise a joué un rôle clé dans l’adoption de cet appareil de cinquième génération.

Avec cette acquisition, l’Algérie devient l’une des rares nations à posséder une flotte aussi diversifiée et moderne. D’ici mi-2026, son armée de l’air pourra aligner :

  • Une escadre de Su-57, avion furtif de cinquième génération
  • Une escadre de Su-35, chasseur de supériorité aérienne
  • Deux escadres de Su-30MKA, déjà en service
  • Une escadre de MiG-29M2
  • Deux escadrons de Su-24 modernisés et un de Su-34 pour les missions de bombardement
  • Des Yak-130 pour la formation des pilotes


Un choix dicté par la géopolitique régionale

L’Algérie a longtemps envisagé plusieurs options, y compris une modernisation de sa flotte de Su-30MKA ou un changement de fournisseur. Toutefois, plusieurs facteurs ont précipité sa décision :

  • Le renforcement de l’armée de l’air marocaine, avec l’achat de 25 F-16 Viper
  • L’entrée en service des F-35 italiens, modifiant l’équilibre militaire en Méditerranée
  • L’efficacité du Su-34 en Syrie, démontrant sa capacité d’attaque de précision

De plus, l’Algérie a refusé la version export Su-32, préférant un Su-34 adapté aux retours d’expérience opérationnelle.

Le Su-57 : un chasseur ultramoderne

Développé par Soukhoï, le Su-57 est conçu pour rivaliser avec les avions de chasse occidentaux comme le F-35 et le J-20 chinois. Il intègre des technologies avancées :

  • Furtivité et guerre électronique, limitant sa détection radar
  • Supermanœuvrabilité et supercroisière, lui offrant une agilité exceptionnelle
  • Charge utile élevée, permettant l’emport de missiles air-air et air-sol, dont le Kh-69
  • Capacité d’opération en réseau, pouvant être associé au drone S-70 Okhotnik-B

Bien que la Russie ait engagé quelques Su-57 en Ukraine, ces appareils ont été utilisés avec précaution pour éviter toute perte susceptible d’affecter leur image et leurs perspectives d’exportation.

Une annonce officielle après des mois de spéculations

Depuis plusieurs années, des rumeurs circulaient sur une commande algérienne de Su-57. En novembre 2024, Aleksandr Mikheyev, directeur de Rosoboronexport, confirmait la signature d’un premier contrat avec un « client mystère ». Cette hypothèse s’est renforcée en janvier 2025, lorsque le canal Telegram Russian Arms a révélé qu’une délégation russe de haut niveau s’était rendue à Alger pour finaliser l’accord.

L’officialisation est finalement intervenue le 11 février 2025, lorsque la télévision d’État algérienne a confirmé la commande et précisé que des pilotes algériens suivaient actuellement une formation en Russie. Si le nombre exact d’appareils commandés n’a pas été précisé, les premières livraisons débuteront dès cette année.

Une modernisation face aux tensions régionales

Avec cette acquisition, l’Algérie renforce sa capacité de dissuasion face aux défis sécuritaires et aux tensions persistantes avec le Maroc. Alger et Rabat se livrent depuis plusieurs années à une course à l’armement, où chacun cherche à moderniser son aviation.

Le Maroc, bien que doté de Mirage F1 et de F-16, privilégie la modernisation de sa flotte plutôt que l’acquisition d’avions de dernière génération. Toutefois, avec l’arrivée des Su-57, l’Algérie prend une longueur d’avance technologique dans la région.

En intégrant un appareil de cinquième génération, Alger s’inscrit dans une dynamique de suprématie aérienne durable, confirmant son statut de puissance militaire majeure en Afrique et en Méditerranée.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La CIA déclassifie un document qui permet de comprendre les véritables motivations du Maroc dans la guerre des sables de 1963

Le 23 août 1957, un document confidentiel de la CIA a été rédigé, dévoilant des éléments cruciaux sur la politique française vis-à-vis de l’Algérie, alors en pleine guerre d’indépendance. Récemment déclassifié, ce document éclaire d’un jour nouveau les intentions de la France concernant les zones pétrolifères sahariennes et ses stratégies post-indépendance. À travers des manœuvres diplomatiques, économiques et géopolitiques, Paris cherchait à préserver son contrôle sur cette région stratégique. Un Sahara Algérien Indispensable à la France Selon ce document, la France considérait le Sahara algérien comme un territoire d’une importance capitale, non seulement pour ses ressources pétrolières et gazières, mais aussi pour son positionnement stratégique en Afrique du Nord. Dans cette optique, Paris envisageait de maintenir coûte que coûte sa mainmise sur la région, en la dissociant administrativement du reste de l’Algérie. Cette politique s’est concrétisée en 1957 par la création de deux dép...

Supériorité des F-16 marocains sur les Su-30 algériens : Un déséquilibre stratégique inquiétant ?

Le rapport de force militaire entre le Maroc et l’Algérie constitue un enjeu stratégique majeur en Afrique du Nord. Depuis des décennies, les deux nations s’engagent dans une course à l’armement, mettant un accent particulier sur la modernisation de leurs forces aériennes. Cependant, une nouvelle dynamique semble se dessiner avec la montée en puissance de l’aviation marocaine, renforcée par l’acquisition des F-16V Block 70 , livrés en 2023, et des missiles AIM-120C/D . Pendant ce temps, l’Algérie peine à moderniser sa flotte de Su-30MKA, toujours limitée par l’absence de missiles longue portée de dernière génération , ce qui pourrait progressivement redéfinir l’équilibre aérien dans la région. Cette asymétrie soulève plusieurs préoccupations : Le Maroc pourrait exploiter cet avantage pour adopter une posture plus agressive , comme ce fut le cas par le passé. L'Algérie se retrouve exposée à une éventuelle suprématie aérienne marocaine , en particulier dans un scénario de conflit. Le...

Le Mythe du Soutien Marocain à la Révolution Algérienne : Une Histoire de Calculs et d’Opportunisme

L’histoire des relations entre le Maroc et la Révolution algérienne est souvent déformée par une propagande soigneusement entretenue par le régime marocain. Cette version des faits présente Mohamed V comme un allié indéfectible du peuple algérien dans sa lutte pour l’indépendance. Pourtant, une analyse minutieuse des événements démontre que ce soutien n’était ni désintéressé, ni motivé par une réelle solidarité. Il s’agissait avant tout d’un levier diplomatique visant à consolider le pouvoir du souverain marocain et à servir les ambitions territoriales du royaume chérifien. Un Soutien Dicté par des Intérêts Stratégiques Lorsque la Guerre d’Algérie éclate en 1954, le Maroc, fraîchement indépendant depuis 1956, se trouve dans une position délicate. Mohamed V cherche à asseoir son autorité dans un pays encore fragile, marqué par des tensions internes et des incertitudes quant à son avenir politique. Dans ce contexte, le soutien à la lutte algérienne contre la France devient un outil de né...