L'Algérie, Mecque des révolutionnaires, a toujours défendu les causes justes, ses positions lui valent aujourd'hui l'hostilité de certaines parties. L'objectif de ce blog est de défendre l'Algérie et de déconstruire les mensonges qui nuisent à l'image de notre belle Algérie.
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L'Occident répète le schéma ukrainien au Sahara occidental : l'Algérie pourrait être incitée à recourir à la force pour préserver ses intérêts vitaux ?
La reconnaissance croissante par les puissances occidentales du plan d'autonomie marocain au Sahara occidental exacerbe les tensions en Afrique du Nord. Face à ce qu'elle perçoit comme une menace grandissante, l'Algérie pourrait être incitée à recourir à la force pour protéger ses intérêts vitaux. Cet article explore les raisons derrière cette possibilité inquiétante et examine les implications potentielles pour la région.
Une Parallèle Inquiétante : L'Ukraine et le Sahara Occidental
Les conflits en Ukraine et au Sahara occidental présentent des similitudes frappantes. La Russie, en 2022, a justifié son intervention militaire en Ukraine par plusieurs facteurs. Elle percevait l'Ukraine comme une zone tampon essentielle contre l'expansion de l'OTAN, une menace directe à sa sécurité nationale. De plus, les liens historiques et culturels avec l'Ukraine, la protection des minorités russophones et la volonté de maintenir son influence régionale ont motivé Moscou à agir.
De manière similaire, l'Algérie voit le soutien occidental à la revendication marocaine sur le Sahara occidental comme une menace directe à sa sécurité nationale. La dynamique régionale est exacerbée par les récents accords de normalisation entre le Maroc et Israël, qui incluent une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Cette situation est perçue par Alger comme un encerclement stratégique.
Les Raisons de l'Éventuelle Intervention Algérienne
Expansionnisme Marocain et Sécurité Nationale
Le principal différend entre l'Algérie et le Maroc réside probablement dans la politique expansionniste marocaine, conceptualisée par Allal El Fassi (du parti El Istiqlal) sous la forme de la théorie du "Grand Maroc". Ce concept, élaboré par le gouvernement marocain des années 1950 et 1960 avec l'appui des laboratoires de la SDEC (ancien nom de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français), est une théorie sans fondement historique, affirmant que le Maroc revendique le Sahara occidental, la Mauritanie, une partie du Sahara algérien (à l'ouest) et une portion du Mali (au nord-ouest).
Les répercussions de cette politique expansionniste ont été dévastatrices pour la région. Elles se sont manifestées dès la guerre des sables en 1963, où le Maroc a agressé l'Algérie pour tenter de "recouvrer" des territoires qu'il n'avait pas eu le courage de revendiquer auprès de la France. Historiquement, les frontières du Maroc n'ont jamais dépassé l'Oued Noun au sud et l'Oued Melouya à l'est, comme l'a méticuleusement expliqué le Docteur Mohamed Doumir dans une vidéo que je vous invite à consulter.
L'Algérie considère le soutien occidental à la marocanité du Sahara occidental comme une menace directe à sa sécurité. La perception de l'expansionnisme marocain est renforcée par les accords de normalisation entre le Maroc et Israël, qui incluent une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental.
Soutien au Front Polisario et Principes de l'Autodétermination
L'Algérie soutient depuis longtemps le Front Polisario et le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. L’Algérie accueille sur son territoire des centaines de milliers de réfugiés sahraouis, qui ont fui les massacres perpétrés par l’armée marocaine qui s’est rendue coupable de génocide. L’Algérie a donc une responsabilité morale vis-à-vis d’une population qu’elle accueille depuis 50 ans.
En plus de la dimension humanitaire, il existe une dimension stratégique dans la relation avec la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique), l’Algérie et la RASD partagent le même ennemi qui a des visées sur le territoire algérien et sahraoui. Le refus du fait-accompli colonial au Sahara occidental est une nécessité vitale pour l’Algérie et la RASD.
En conséquence, la marginalisation de cette cause par la reconnaissance occidentale de la souveraineté marocaine pousse Alger à envisager des mesures plus musclées pour défendre ses principes de politique étrangère et son influence régionale.
Implications Géopolitiques et Équilibre Régional
Le dossier sahraoui a toujours été un enjeu majeur pour les Américains et les occidentaux qui ne souhaitaient pas voir la naissance d’un état indépendant proche de l’URSS sur la côte Atlantique. C’est ainsi que Kissinger a joué un rôle primordial dans l’élaboration du plan de partage du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie (cf. les accords de Madrid en 1975).
Le Sahara occidental est donc stratégique pour la stabilité en Afrique du Nord. Le soutien occidental au Maroc menace cet équilibre, et l'Algérie pourrait intervenir pour rétablir sa position stratégique dans la région, afin de limiter durablement l’interventionnisme des puissances occidental au Sahara occidental.
Scénarios d'Intervention Militaire
Soutien Direct au Front Polisario
L’Algérie ne soutient pas actuellement le Front Polisario sur le plan militaire, les derniers développements pourraient encourager l'Algérie à activer un soutien militaire au Front Polisario, en fournissant des armes, un entraînement sophistiqué, ainsi qu'une aide logistique et en renseignement.
Un soutien militaire algérien pourrait changer profondément l'équilibre des forces et donnerait au Front Polisario un avantage tactique et stratégique sur son adversaire marocain, ce qui permettrait au Polisario de mieux se positionner dans des futures négociations de paix.
Opérations de Guerre Asymétrique
L'Algérie pourrait recourir à des opérations de guerre asymétrique, utilisant des forces spéciales et des tactiques de guérilla pour harceler les positions marocaines, une stratégie rappelant les méthodes utilisées par lors de la mythique bataille d'Amgala II qui a laissé un traumatisme profond au sein de l'armée marocaine.
Implications Régionales et Internationales
Réactions des Puissances Occidentales
Les États-Unis, la France et d'autres puissances occidentales pourraient réagir fortement à une intervention algérienne, renforçant leur soutien au Maroc avec une aide militaire accrue et une pression diplomatique intense sur Alger.
Ce scénario ne parait pas plausible pour deux raisons :
Ces puissances ont des intérêts importants en Algérie, et ne mettront pas en péril ces investissements pour venir au secours du Maroc.
L'intervention de ces puissances entrainera automatiquement l'intervention des alliés de l'Algérie (Chine et Russie).
Répercussions sur la Sécurité Régionale
Une escalade militaire au Sahara occidental pourrait déstabiliser d'abord le Maroc en proie à des difficultés sociales et économiques, le front intérieur est très friable. Des défaites militaires de grandes envergures peuvent affectées durablement le moral de l'armée marocaine et par conséquent le moral du peuple marocain, qui est dopé par une propagande outrancière qui se délecte de lâches assassinats contre des civils sahraouis et mauritaniens dans le Sahara occidental à l'aide de drones de combat. D'autre part, l'augmentation de l'intensité du conflit peut entraîner des conséquences désastreuses sur les finances marocaines déjà très fragilisées par un endettement extérieur abyssale.
Par ailleurs, l'escalade militaire peut embraser toute la région. Les pays voisins, tels que la Mauritanie et le Mali, pourraient être entraînés dans le conflit, soit directement, soit par l'augmentation des flux de réfugiés et des activités terroristes commandités par les réseaux narco trafiquants marocains.
Conclusion
L'Algérie, voyant ses préoccupations sécuritaires ignorées et face à un expansionnisme marocain perçu comme soutenu par l'Occident, pourrait effectivement envisager une intervention militaire au Sahara Occidental. Les implications d'une telle action seraient profondes, tant pour la région que pour les relations internationales, soulignant la nécessité d'une résolution diplomatique et concertée du conflit.
Même si l'option militaire ne parait pas réaliste pour le moment, l'Algérie devra être plus proactive dans la défense de ses intérêts vitaux.
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