Le Maroc doit assumer ses responsabilités internationales dans le massacre de Melilla : un crime abject qui collera à la peau du régime du Makhzen pour très longtemps
Les forces de répression marocaine ont tiré à balles réelles sur des personnes désarmées, nous avons vu aussi des lynchages d’une violences inouïes, tout en utilisant des expressions racistes et discriminatoires, contre des migrants visiblement blessés et ayant besoin d’une assistance médical.
Le bilan
officiel marocain a évoqué 25 morts parmi les migrants, mais les milieux
associatifs marocains et les migrants eux-mêmes ayant survécu au massacre,
parle de centaines de morts. Face à ce carnage, les autorités marocaines se
sont empressées pour enterrer ces victimes en catimini et dans plusieurs
régions du Maroc, ainsi, on sait que plusieurs cadavres ont été acheminés à Casablanca
ou Rabat.
Ces
méthodes inhumaines et abjectes ne sont pas étrangères au régime du Makhzen connu
pour son caractère sanguinaire et répressif : nous nous rappelons tous la
prison de Tazmamart* où la famille Oufkir a passé plusieurs décennies dans cet
établissement pour payer pour les « crimes » commis par le Colonel Oufkir.
Nous nous rappelons également l’utilisation d’armes chimiques par Hassan II
contre la population du Rif dans les années 80 pour la punir pour s’être
rebeller contre lui (jets de tomates lors d’un voyage officiel). Ce régime voyou
ne respecte rien, il est prêt à tout faire pour satisfaire les desseins de sa
majesté la reine du Maroc et pour assurer la survie de la monarchie au Maroc.
Le régime
du Makhzen ne respecte pas sa population, comme voulez-vous qu’ils respectent
des ressortissants de pays pauvres et sans ressources qui ne peuvent pas
représenter de menaces pour le Maroc ? Pour illustrer mon propos, en 2021,
le Maroc avait poussé à une mort certaine quelques 15,000 personnes de sa
population pour envahir l’enclave espagnol de Ceuta, pour punir l’Espagne qui
avait accueilli le Président de la République arabe sahraouie démocratique, son
excellence M. Brahim Ghali pour des soins contre le COVID-19.
Aujourd’hui,
le régime du Makhzen se met dans la posture d’une vierge effarouchée et se dit victime
d’un complot fomenté par l’Algérie voisine, qui aurait donné aux migrants un entrainement
militaire de haut niveau, pour qu’ils « agressent » la police
marocaine et qu’ils franchissent par la même la frontière espagnole. Après des
décennies de fausses accusations marocaines contre l’Algérie, nous commençons à
croire qu’à chaque fois qu’il y a un problème au Maroc, l’Algérie est
automatiquement accusée d’être le responsable : je ne sais pas si c’est l’Algérie
qui a donné l’ordre aux hordes sauvages de la police marocaines de tirer à
balles réelles sur des innocents, je ne sais pas aussi si c’est l’Algérie qui lynché
des innocents à même le sol et qui ne représentaient aucune menace pour la police
marocaine, ou peut-être que c’est l’Algérie qui a brimé, insulté avec les pires
insultes racistes ces migrants africains qui avaient comme seul tort, d’essayer
de chercher une vie meilleure, après les atrocités dont ils ont été victimes notamment
au Darfour.
En
accusant une nouvelle fois l’Algérie d’être l’organisateur des flux migratoires
qui convergent vers le Maroc, le Maroc insulte l’intelligence de la communauté
internationale, car il est de notoriété publique que la majorité de ces
clandestins africains arrivent au Maroc à bord des avions de la Royal Air
Maroc. En effet, depuis quelques années, afin d’inciter les pays africains à
ouvrir des consulats dans les territoires sahraouis occupés, le Maroc a supprimé
les visas pour plusieurs nationaux africains. C’est grâce à ces nouvelles
dispositions, et à des vols quotidiens entre Casablanca et la majorité des
capitales africaines, que des dizaines de milliers de migrants subsahariens arrivent
mensuellement au Maroc. Une fois arrivés au Maroc, ces populations sont prises
en charge par des bandes criminelles spécialisées dans la traitre d’êtres humains.
Il est également de notoriété publique que ces organisations criminelles sont
liées aux organisations de trafic de drogue elles-mêmes contrôlées par le palais
royal marocain. Le journal espagnol « EL ESPAÑOL » a d’ailleurs fait
un article** assez complet qui traite de ce sujet et dont le titre était « EL
‘TOUR OPERATOR’ DE LA INMIGRACION » (le tour opérateur de l’immigration).
(*) Tazmamert est une prison
secrète pour prisonniers politiques à l'est du Maroc dans l'Atlas. Réputée pour
ses conditions d'incarcération très difficiles, elle se trouvait dans une zone
désertique près d'Er-Rich
(**) lien vers l’article du
journal « EL ESPAÑOL » : https://www.elespanol.com/reportajes/20180714/tour-operator-inmigrantes-africanos-casablanca-tanger-tarifa/322468059_0.html
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